Projet PhosphoBio - Et la suite ?
En complément des actions directement en lien avec les parcelles de l’observatoire mis en place dans le projet PhosphoBio, d’autres actions sont en cours ou vont démarrer prochainement.
Dans quelle mesure l’analyse des végétaux est plus pertinente que l’analyse de terre ?
En complément de l’analyse de terre, des prélèvements de végétaux seront réalisés dès ce printemps sur certaines parcelles de l’observatoire PhosphoBio. Ceci permettra de confronter les deux méthodes de diagnostic que sont l’analyse de terre et l’analyse de végétaux. En Agriculture Biologique, on observe souvent que plusieurs éléments nutritifs (notamment l’azote et le phosphore) peuvent simultanément limiter la croissance des cultures. L’objectif de PhosphoBio est de vérifier dans quelle mesure l’analyse de végétaux pourrait être plus pertinente que l’analyse de terre – ou du moins complémentaire – pour diagnostiquer ces limites.
Le choix des parcelles s’est fait selon plusieurs critères :
1) Parcelles en blé, soja, luzerne et prairie temporaire ou permanente (cultures pour lesquelles des référentiels d’interprétation existent déjà ou pour lesquels ces référentiels vont être construits lors du projet PhosphoBio).
2) Pour les prairies, absence de pâturage avant le prélèvement, ce qui fausserait toute interprétation.
Cette phase de prélèvement et d’analyses est confiée au laboratoire Aurea AgroSciences, partenaire du projet. Elle se déroulera lors du printemps 2022.
Les exploitants agricoles concernés par les parcelles choisies, seront contactés très prochainement par un préleveur d’AUREA.
Des essais pour étudier la réponse des cultures en Bio au phosphore
En complément des actions directement en lien avec les parcelles de l’observatoire, d’autres actions sont en cours ou vont démarrer prochainement.
Quatre essais ont ainsi été mis en place à l’automne 2021 pour deux ans et un autre va démarrer au printemps 2022. Leur objectif est d’étudier la réponse des cultures (blé et maïs) à des doses croissantes de phosphore. Pour cela, des parcelles pauvres en phosphore, selon la grille COMIFER, ont été choisies chez des agriculteurs ou sur des stations expérimentales (tableau 1).
Ce dispositif permettra d’identifier les seuils de réponse au phosphore du blé et du maïs en système biologique et de les comparer à ceux disponibles en conventionnel.
Tableau 1 : Dispositif expérimental mis en place pour étudier la réponse des cultures en Bio au phosphore
Suivi de dispositifs de longue durée en AB
Par ailleurs, cinq dispositifs de longue durée, sur lesquels l’évolution de la fertilité du Phosphore est étudiée depuis 2000 à 2011 ont également été intégrés au projet PhosphoBio (tableau 2). Les données provenant de ces essais vont notamment permettre de calculer des « Bilans : Fertilisation – Exportations de phosphore » sur de longues périodes et d’enrichir les références en agriculture biologique.
Tableau 2 : Dispositifs de longue durée suivis dans le cadre du projet PhosphoBio