Techniques culturales - Raisonner le travail du sol à l’échelle du système de culture
Jean Roger-Estrade, enseignant chercheur à AgroParisTech, revient sur les enjeux du travail du sol, présentés lors du colloque « Faut–il travailler le sol ? » du 3 avril dernier.
Le travail du sol a un impact majeur sur « les états » du sol cultivé. Indirectement, il affecte les processus et les fonctions qui s’y opérent, à travers les modifications de la structure qu’il entraîne. Et plus directement, il a des effets sur la localisation de la matière organique, des micro-organismes et de la biologie de la macrofaune.
Avec la combinaison de ces effets directs et indirects, le travail du sol contribue à la transformation des systèmes de cultures.
Il apparaît comme un levier majeur pour atteindre deux objectifs, au cœur des préoccupations agricoles : maintenir ou augmenter la compétitivité des systèmes et diminuer l’utilisation d’intrants par la mise en place de l’agroécologie.
Prendre en compte une combinaison de critères
Les choix techniques en matière de travail du sol peuvent paraître difficiles étant donné la multiplicité des outils disponibles et de la manière de les employer. Ces choix doivent s’appuyer sur une multitude de critères.
Ainsi, le travail du sol se raisonne en fonction de l’ensemble des techniques pratiquées sur l’exploitation. Dès qu’une technique est modifiée, c’est toute la conduite des cultures qui doit être revue : fertilisation, dates de semis, programmes de désherbage…
Un poste qui pèse lourd dans les charges
Le travail du sol est également un poste qui pèse sur les performances économiques de l’exploitation, au niveau des charges de structure, car il nécessite de la main d’œuvre, des équipements, du carburant… Les coûts seront différents d’une exploitation à l’autre, selon les choix réalisés.
Aucune solution optimale n’existe. Chaque situation est unique et doit être étudiée localement en fonction des contraintes spécifiques de l’exploitation : type de sol, climat, système de cultures…
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