Syppre Béarn : qu’attendre d’une double culture maïs – CIVE ou d’une culture dérobée ?
Cultiver une CIVE entre deux maïs est-il un choix intelligent ? Quelle espèce cultiver en dérobé après une céréale à paille dans le Béarn ? Réponses en vidéo avec Clémence Aliaga, Manuel Heredia et Sylvie Nicolier, ingénieurs chez ARVALIS.
La double culture maïs-CIVE peut améliorer la marge
Le développement de la méthanisation en France offre de nouvelles opportunités pour diversifier les monocultures de maïs. C’est pourquoi la double culture maïs-CIVE (avoine rude diploïde) est étudiée depuis 2016 sur la plateforme Syppre Béarn. Avec un rendement moyen de 7 t MS/ha, relativement stable d’une année à l’autre, la CIVE d’hiver permet d’augmenter légèrement la marge nette de l’exploitation dès lors qu’elle est valorisée à 120 € la tonne de matière sèche. Et ce malgré le fait qu’elle nécessite de retarder d’environ 15 jours les semis de maïs, provoquant une perte de rendement d’environ 10 %. Il y a toutefois un point de vigilance à avoir : la CIVE nécessite de renforcer les apports d’azote et de potasse sur le maïs.
Pour en savoir plus : Syppre Béarn : deux systèmes innovants font leurs preuves
Cultures dérobées après une céréale d’hiver : avantage au soja
Toujours dans l’objectif de diversifier les assolements, plusieurs cultures cultivées en dérobé ont été étudiés sur la plateforme Syppre Béarn : soja et maïs grain derrière une orge d’hiver.
Premier constat : le premier facteur de réussite des cultures dérobées est la pluviométrie au cours des jours suivant le semis. Ensuite, cet itinéraire suppose d’utiliser des variétés de maïs et de soja très précoces pour limiter les coûts de séchage. Les simulations économiques réalisées sur la base des résultats de la plateforme montrent une meilleure rentabilité du soja en dérobé. L’écart pourrait toutefois être réduit en choisissant un maïs CIVE plutôt que grain.
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