Syppre Béarn : les cultures d’été à l’épreuve de trois techniques de semis innovantes
Pour répondre au double objectif de simplification du travail du sol et de contrôle des adventices, plusieurs modalités d’implantation des cultures de maïs et de soja ont été testées sur la plateforme Syppre Béarn. Bilan en vidéo avec Clémence Aliaga, ingénieure chez ARVALIS et Patrice Mahieu, conseiller à la Chambre d’agriculture des Pyrénées Atlantiques.
Bilan mitigé pour le semis direct de maïs et de soja sur couvert mort
Dans l’objectif de minimiser le travail mécanique du sol, des essais d’implantation des cultures de maïs et de soja en semis direct sur couvert intermédiaire préalablement détruit sont réalisés. Les premières années, les essais d’implantation du maïs dans un couvert de féverole et de phacélie n’avaient pas donné satisfaction. Depuis 2021, l’implantation dans un couvert mort composé de féverole, phacélie et radis chinois est globalement bien maîtrisée. En revanche, l’implantation en semis direct du soja dans un couvert de seigle forestier préalablement roulé s’avère plus complexe. L’importante production de biomasse qu’il induit réduit la densité de semis et, in fine, le rendement. En maïs comme en soja, le semis direct sous couvert mort ne permet pas de gérer correctement la pression graminées.
Pour en savoir plus : « 7 ans d’essais sur Syppre Béarn - La rotation, facteur clé de réussite des systèmes en semis direct »
Le semis direct de maïs sur couvert vivant, la fausse bonne idée
Toujours dans l’objectif de simplifier le travail du sol, des essais d’implantation du maïs en semis direct et strip-till dans un couvert permanent de trèfle ont été menés durant quatre ans. Malheureusement, réguler le trèfle s’est toujours avérée nécessaire pour limiter la concurrence avec le maïs. Une étape difficile à maîtriser, ayant conduit les expérimentateurs a abandonné ce système.
Pour en savoir plus : « Syppre Béarn : trois systèmes innovants définitivement écartés »
Le semis du maïs semé à 40 cm d’écartement favorise les attaque de taupin
Une monoculture de maïs semée à 40 cm d’écartement (contre 80 cm habituellement) est testée sur la plateforme Syppre Béarn. Ce système repose sur l’hypothèse qu’un écartement réduit offre une meilleure couverture du rang, améliorant la résilience vis-à-vis des adventices, pénalisées par le manque de lumière. Si cette configuration peut permettre d’améliorer le rendement, notamment les années sèches, il a le désavantage de favoriser les attaques de taupin. Par ailleurs, si la parcelle n’est pas exempte d’adventices avant l’implantation du maïs, l’effet parapluie provoqué par le feuillage peut réduire l’efficacité des herbicides.
Pour en savoir plus : « Syppre Béarn : deux nouveaux systèmes au banc d’essai »
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