Pommes de terre (1/2) : quelques précautions à prendre avant de planter
Ces derniers jours, l’épisode climatique très favorable incite les producteurs à démarrer les plantations de pommes de terre dans de nombreuses régions de France. Toutefois, rappelons que, quelques règles doivent être respectées pour limiter au maximum le développement de deux parasites : le rhizoctone brun et la gale argentée, responsables de la dégradation de l’aspect des tubercules à la récolte.
Dès la réception des plants à la ferme, le producteur doit procéder à un examen rigoureux de chaque lot de plant, pour détecter la présence de parasite. Voici la méthodologie à suivre :
- Prendre un échantillon de quelques dizaines de tubercules par lot de plant (50 à 100 tubercules) et les laver par trempage.
- Bien observer ensuite l’état des tubercules et en particuliers la présence de sclérotes noirs de rhizoctone et de taches de gale argentée et/ou de dartrose.
Après cette évaluation, le producteur sera en mesure de prendre les bonnes décisions concernant la plantation et le traitement de ces plants*. Il convient aussi dans la mesure du possible de ne pas mélanger les différents lots de plants d’une même variété avant et pendant la plantation mais de les planter côte à côte.
Profiter de l’examen pour repérer les parasites de quarantaine
C’est également l’occasion de tenter de détecter la présence éventuelle de parasite de quarantaine (pourriture brune, flétrissement bactérien…). Cependant, la probabilité de voir des symptômes externes flagrants est faible.
Par contre, après coupe des tubercules, les premiers symptômes apparaissent sous forme d’un léger brunissement ou une légère vitrosité de l’anneau vasculaire, en général plus marqué au talon (insertion du stolon sur le tubercule). Ces symptômes peuvent être aisément confondus avec d’autres problèmes physiologiques ainsi que l’action des défanants. A un stade plus avancé, des petites cavités peuvent se creuser et s’emplir de productions bactériennes et la pourriture du tubercule se développe.
En cas de doutes sérieux sur la présence de parasites de quarantaine sur tubercules coupés, seule une analyse en laboratoire peut permettre un diagnostic fiable. Le producteur doit prendre, dans ce cas, contact avec le Service Régional de l’Alimentation.
Lors de l’implantation
Il n’est pas du tout conseillé de planter des plants non réchauffés et non réveillés qui sortiraient tout juste de frigo. Il faut également veiller à l’absence de condensation, qui peut se créer avec les écarts de températures.
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