Vidéo - Changement climatique : jouer sur la précocité et la tolérance des variétés
Des études ont clairement montré que le réchauffement climatique est impliqué dans la stagnation des rendements du blé tendre. Quelles sont les pistes de recherche pour reconquérir des quintaux dans ce contexte ?
Aujourd’hui, les travaux de l’institut, notamment avec la plateforme Phénofield, se tournent vers l’évaluation de la tolérance à la sécheresse des variétés. Les premiers résultats ont montré que certaines d’entre elles perdent au moins 10 % de rendement en moins que leurs voisines en situation de stress hydrique. Si ce n’est pas la seule solution pour s’adapter au changement climatique, c’est un levier important.
Parmi les autres leviers, la précocité des variétés est un axe de recherche majeur. Il s’agit de construire des types de précocité permettant de limiter le stress climatique au même niveau qu’aujourd’hui pour les cultures de demain. L’objectif est donc de décaler le cycle de la culture pour éviter les stress plus marqués dans l’avenir. Dans les projections actuelles, les blés devraient être naturellement plus précoces d’une semaine d’ici 20 ans du fait de l’augmentation des températures. Mais il faudrait qu’ils le soient d’une semaine supplémentaire pour éviter les stress.
Cette adaptation passera beaucoup plus par l'évolution génétique de la précocité des variétés plutôt que par l’avancée des dates de semis. Cette dernière option a beaucoup moins d’impact sur la vitesse de développement du blé d'hiver.
Autre piste d’adaptation : sélectionner des variétés tolérantes à l’échaudage. C’est un sujet jusqu'à présent peu travaillé qui commence à être traité dans plusieurs projets de recherche.
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