Variétés de maïs fourrage : les préconisations pour les semis 2024
La réussite du maïs fourrage passe, en premier, par le choix variétal. Pour des cultures rentables, il est nécessaire de s’orienter en priorité vers une précocité adaptée au contexte de l’exploitation, tout en valorisant le progrès génétique. Le point sur les critères de choix à privilégier et les préconisations régionales.
Opter pour une précocité adaptée
En maïs fourrage, la précocité variétale apporte de la souplesse dans les dates de récolte, l’implantation de la culture ou du couvert suivant, et la valorisation par les troupeaux. Une variété trop précoce pour la région (ou récoltée trop tard pour sa précocité) a non seulement l’inconvénient de ne pas valoriser suffisamment l’offre climatique, mais également de conduire à des teneurs en matière sèche (MS) ou des taux d’amidon élevés. La productivité est liée à la précocité. Ainsi, en maïs fourrage, un point d’écart de matière sèche à la récolte se traduit en moyenne par une production de 0,2 t MS/ha en faveur de la variété plus tardive. Pour le meilleur compromis rendement/qualité, viser un objectif de teneur en matière sèche à la récolte entre 32 et 35 % plante entière.
Tableau 1 : Sommes de températures (base 6 – 30°C) correspondant aux groupes de précocité
Rendement, qualité et régularité en premier lieu
Les variétés plus tardives apportent du gain potentiel en rendement lorsque les dates de semis et les températures de l’année permettent de les valoriser. En situations plus limitantes en eau durant la fin de croissance des grains, les variétés plus précoces s’expriment proportionnellement mieux. La régularité de rendement est également à prendre en compte, notamment dans les secteurs à alimentation hydrique limitée, pour assurer chaque année la ration hivernale du troupeau. Pour ce critère, on s’attachera à prendre en compte dans les résultats d’essais la régularité des performances multisites, et surtout, pluriannuelles.
La valeur énergétique, clé de la production laitière
Les différences de valeur énergétique exprimées par la valeur UFL sont importantes à privilégier. Un écart de 0,01 UFL permet en moyenne un gain de 0,3 litre de lait par vache et par jour dans le cas d’une ration équilibrée. En fonction de la proportion de maïs dans la ration, on recherchera soit un maïs équilibré ou avec un profil plus fibres (digestibilité-dNdf) ou énergie (amidon). La construction de la valeur UFL est à prendre en compte également. Par exemple, une variété de maïs fourrage avec un profil énergétique équilibré entre la concentration en amidon et la digestibilité des fibres (tiges et feuilles) présente l’avantage de s’adapter à tous les types de ration.
D’autres critères agronomiques, comme la sensibilité à la verse ou aux maladies, ou encore la vigueur de départ permettent d’affiner le choix variétal.
Un choix multicritères et une bonne gestion du risque
Pour une bonne gestion du risque, il est conseillé de choisir plusieurs variétés en se basant principalement sur les « valeurs sûres » ou « confirmées » (évaluées en situations variées depuis deux ou trois ans) et pour préparer les prochaines campagnes, des nouvelles variétés performantes « à essayer » pourront être semées sur une partie de la surface.
En prenant en compte ces paramètres et les résultats du réseau de post-inscription, ARVALIS a sélectionné un panel de variétés préconisé pour la région (classées par groupes de précocité).
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