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Les CIVE d’hiver au banc d'essai

Pour acquérir des connaissances sur la production de cultures intermédiaires à vocation énergétique (CIVE) d’hiver en sol superficiel, ARVALIS a implanté des essais dans le nord de la Côte d’Or depuis deux ans. Les résultats pourraient aider les agriculteurs dans la réflexion d’un projet de méthanisation sur les zones intermédiaires.

Paysage

Qu’est-ce qu’une CIVE d’hiver ?

Une CIVE est une culture qui s’intègre entre deux cultures alimentaires. Une CIVE d’hiver s’insère souvent dans la rotation entre une culture d’hiver récoltée en juillet et une culture de printemps semée en mai. Son cycle se déroule entre la mi-septembre et début mai.

Ces CIVE d’hiver doivent pouvoir rendre plusieurs services à l’exploitation, notamment des services agronomiques et environnementaux. Par exemple :

  • Enrichir le sol en matière organique avec les résidus de récolte (racines et chaumes).
  • Capter l’azote restante dans le sol après la récolte de la culture alimentaire précédente avec un semis précoce en fin d’été.
  • Limiter l’érosion des sols par une couverture quasi permanente de celui-ci.
  • Réduire l’enherbement par un cycle de production de biomasse décalés par rapport au cycle des cultures alimentaires habituelles. Un semis précoce peut avoir un pouvoir couvrant du sol plus rapide et donc laisser moins de place aux adventices. Une fauche au printemps de la CIVE peut également empêcher les adventices de produire des graines et ainsi de se multiplier.
  • Produire de la biomasse à valoriser en énergie et en fertilisant naturel.
  • Produire du digestat, fertilisant naturel qui permet de réduire les charges en azote minérale d’une exploitation.

Des Cive conduites avec zéro phyto

Cependant, la production de CIVE d’hiver est assez récente, leurs données de production peuvent manquer, notamment en sol superficiel. C’est pourquoi des essais ont été implantés en Côte d’or, avec différentes espèces de céréales à paille, en pure ou en association avec des légumineuses. Ils ont pour but :

  • De connaître le comportement d’adaptations de ces espèces et d’apprécier le potentiel de rendement de biomasse dans ce type de milieu.
  • De connaître les stades de développement de ces différentes espèces testées en CIVE d’hiver et potentiellement les risques sanitaires auxquels elles peuvent être exposés.
  • De connaître le pouvoir couvrant de la culture face à l’enherbement.

Bien évidemment, les CIVE d’hiver doivent être incorporés dans une rotation de culture alimentaire ne pénalisant pas leur production. L’essai a donc été conduit avec peu de charges de production, notamment en Zéro Phyto. Ces essais sont donc menés sans herbicide ni insecticide. Cette décision peut être difficile en zone intermédiaire où les semis précoces peuvent s’étaler de la mi-septembre à début octobre, exposant les graminées au risque JNO et à une levée précoce des adventices (vulpins, géraniums et pensées sur notre secteur).

Visite virtuelle de l’essai implantés à Norges-la-Ville (21)

L’essai a été semé le 22 septembre juste avant le retour d’importantes pluies d’octobre, permettant une levée homogène des différentes espèces. Voici un petit focus sur les espèces implantées.

photos cive

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