Comment protéger le blé dur contre les maladies ?
Retrouvez les informations et recommandations techniques d’ARVALIS pour gérer les maladies du blé dur : quels leviers agronomiques mettre en œuvre en amont du semis ? Comment raisonner la protection et construire son programme fongicide ? Le point sur les derniers résultats d’essais et les préconisations adaptées à chaque bassin de production.
Sommaire Maladies :
- Maladies du blé dur
- Mobiliser les leviers agronomiques
- Préconisations ARVALIS pour le choix de programme fongicides par bassin de production :
> Bassin Centre
> Bassin Ouest Océan
> Bassin Sud-Ouest
> Bassin Sud-Est
- Réajuster son programme en fonction de la pression de l'année
Le blé dur est une céréale à paille sensible aux maladies, particulièrement à la septoriose et à la rouille brune. Assurer une protection efficace est essentiel pour préserver le rendement, mais également la qualité de la récolte. Les débouchés en industries pastières et semoulières sont particulièrement exigeants en termes de qualités technologique et sanitaire.
Bon nombre de maladies peuvent s’attaquer au blé dur tout au long de son cycle de développement et il est important de savoir les identifier :
- les maladies du pied : piétin-échaudage, fusariose du plateau de tallage, piétin-verse, rhizoctone ;
- les maladies du feuillage : septoriose, rouille jaune, rouille brune, oïdium, microdochium sur feuille ;
- les maladies affectant l’épi : fusarioses, ergot.
Visiter régulièrement ses parcelles pour détecter l’arrivée d’une maladie reste un incontournable.
Pour vous aider dans la reconnaissance des symptômes, consultez nos fiches accidents !
La protection commence bien en amont du semis
Afin de limiter la pression parasitaire en culture – et donc les interventions chimiques, il est indispensable de mobiliser en amont du semis, un ou plusieurs leviers agronomiques, adaptés aux maladies les plus fréquentes dans votre bassin de production. Le choix de la rotation, le travail ou non du sol, l’enfouissement et/ou le broyage de résidus, le choix de la date et de la densité de semis ou encore la maitrise de la fertilisation azotée sont autant de leviers qui permettent de limiter le risque de développement des maladies.
Mais ce qui reste de loin le plus efficace est le choix variétal
Choisir son programme fongicides : les préconisations ARVALIS
Les blés durs sont soumis à des complexes de maladies différents entre bassins de production. Il s’agit alors d’opter pour un programme adapté au contexte régional.
Choisissez votre bassin de production (cliquez sur les boutons sous la carte) :
Ces préconisations régionalisées s’appuient sur des réseaux d’essais nationaux étudiant l’efficacité d’une diversité de solutions fongicides.
S’adapter à la pression de l’année et réajuster son programme en conséquence
La dernière étape de la stratégie fongicide consiste à adapter le programme au contexte de l’année et à la pression maladies réellement observée. Pour ce faire, plusieurs outils permettent d’analyser les risques :
- les modèles maladies d’Arvalis sont intégrés, en partie ou en totalité, dans de nombreux Outils d’Aide à la Décision (OptiProtect, Xarvio…).
- le Bulletin de Santé du Végétal (BSV) fournit chaque semaine des informations relatives à la situation phytosanitaire des principales productions végétales de la région et propose une évaluation des risques encourus par les cultures. Ce document d’informations techniques, rédigé en collaboration avec de nombreux partenaires impliqués dans la protection des cultures : instituts techniques, chambres d’agriculture, coopératives…
Les modèles et bulletins régionaux sont une aide précieuse. Pour autant, visiter régulièrement ses parcelles pour détecter l’arrivée d’une maladie reste un incontournable. En fonction des observations au champ, les seuils d’intervention spécifiques à chacune des maladies peuvent être atteints et déclencher un traitement phytosanitaire adapté à la situation.
Ces seuils tiennent compte de la sensibilité variétale. Les doses sont ajustées en fonction du risque encouru (tolérance variétale) et de l'évolution des symptômes en cours de campagne. Une variété tolérante supporte des doses un peu plus réduites alors qu’une variété sensible nécessite des doses plus élevées. Avec la même logique, pas ou peu d’évolution des symptômes peut correspondre à une réduction des doses, alors qu’une forte montée des symptômes nécessite un réajustement à la hausse des doses envisagées.
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