Simulations - Polyculture-élevage bovin : des leviers d’action pour faire face à la conjoncture difficile
Découvrez les simulations technico-économiques réalisées par l’IDELE et ARVALIS - Institut du végétal, sur la base de la conjoncture difficile de 2016. Elles permettent de pointer les leviers de décisions à court et moyen terme que peuvent avoir les producteurs de viande ou de lait dans de telles circonstances.
L’année 2016 s’est caractérisée par une dégradation importante du prix du lait payé aux producteurs, et une année climatique totalement atypique qui a affecté la quantité et la qualité des fourrages récoltés et des cultures de vente, dans un contexte de prix de marché déjà bas. Face à cette conjoncture difficile, les deux Instituts techniques ont souhaité établir, au travers de deux fiches thématiques, un bilan des impacts sur les systèmes de polyculture-élevage bovin afin d’en tirer quelques conclusions sur certains leviers de décision et sur la démarche à suivre pour piloter au mieux son exploitation.
Etape 1 : diagnostiquer la santé technico-économique de son exploitation
Face à des fluctuations importantes des prix payés (lait, viande et cultures), et des rendements végétaux pouvant subir des effets climatiques, il est nécessaire de faire un diagnostic en cours de campagne de la situation, via :
- Des bilans fourragers périodiques (avril, juin et fin août) pour faire évoluer si besoin l’assolement et les modes de récolte des cultures.
- Des bilans sur les rations distribuées aux animaux pour assurer une efficacité maximale des intrants. Il faut ajuster l’objectif de production aux recommandations et proposer au troupeau des fourrages de qualité.
- Des indicateurs économiques pour évaluer l’efficience du système de production et sa rentabilité. Le calcul et l’analyse des différents postes du coût de production permettent, par comparaison au prix de vente, d’anticiper la rentabilité de l’atelier étudié, mais également de mettre en évidence des économies potentielles.
Etape 2 : identifier les leviers tactiques pour s’adapter à la conjoncture de l’année et optimiser son revenu
Ce diagnostic doit permettre d’avoir une vision des ajustements opérationnels à effectuer en cours de campagne pour optimiser le rapport produits/intrants. Dans les systèmes bovins viande, lorsque le prix des céréales et des broutards est bas, l’engraissement peut être un moyen d’augmenter ses revenus (jusqu’à +1800 €/UMO familiale dans nos exemples). En lait, réduire sa production laitière par la diminution du recours aux concentrés lorsque le prix de vente du lait est bas peut s’avérer pertinent (jusqu’à +700 €/UMO familiale de revenu).
Etape 3 : avoir une vision stratégique de son exploitation
En plus d’effectuer des adaptations conjoncturelles du système, découlant des spécificités climatiques et économiques de la campagne, l’éleveur doit piloter son exploitation en raisonnant ses choix stratégiques sur le long terme. Ils sont de divers ordres : choix des productions et des modes de productions, animaux et végétaux, gestion de la commercialisation, optimisation des ressources matériel et main-d’œuvre, etc.
Le logiciel SIMULBOX, développé par ARVALIS et l’IDELE, permet de modéliser tous changements, conjoncturels ou structurels, de son système de production et d’en mesurer les impacts technico-économiques.
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