Changement climatique - Pas d'impact majeur sur la stratégie de fertilisation du blé dur
Sohie Vallade, ingénieur région Sud d'ARVALIS - Institut du végétal, a mené une étude sur les conséquences du changement climatique sur le pilotage de la fertilisation azotée du blé dur. D'après celle-ci, la stratégie de fertilisation ne devrait pas beaucoup évoluer. La période autour du stade épi 1 cm resterait assez sèche, et celle autour du stade dernière feuille étalée assez humide.
La fertilisation azotée du blé dur est généralement fractionné en trois apports : sortie d'hiver, stade épi 1 cm, stade dernière feuille étalée. Les apports aux stades épi 1 cm et dernière feuille étalée sont primordiaux. Le premier couvre la période d'absorption maximale de la culture en azote, tandis que le deuxième a pour objectif d'augmenter la teneur en protéines des grains pour obtenir un blé de qualité. Pour qu'un apport azoté soit bien valorisé, il doit être suivi dans les 15 jours suivant l'intervention d'un cumul de pluie au moins égal à 15 mm.
Certaines années, la valorisation de l'azote est difficile, en particulier pour l'apport épi 1 cm, du fait du manque de précipitations à cette période. Au stade dernière feuille étalée, les pluies sont généralement plus fréquentes. Dans ce contexte, la question de l'impact du changement climatique sur la fertilisation azotée du blé dur se pose. Sophie Vallade, ingénieur régional Sud chez ARVALIS - Institut du végétal a mené une étude pour savoir si la répartition des pluies évoluerait au cours du printemps. Les premières conclusions ne prévoient pas de grands bouleversements. La période autour du stade épi 1 cm devrait rester sèche, et celle autour du stade dernière feuille étalée devrait rester pluvieuse. Pour l'apport épi 1 cm, ARVALIS - Institut du végétal conseille de caler l'apport davantage en fonction des précipitations annoncées que du stade de la culture.
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