Webinaire : quelles performances attendre des différentes formes d’engrais azotés ?
Tous les types d’engrais minéraux azotés ne se valent pas, leur efficacité est fonction notamment des formes d’azote qui les composent et de leur sensibilité à la volatilisation. Grâce à son réseau d’expérimentation, ARVALIS mesure les performances des engrais du marché en termes de rendement et de qualité. Le webinaire proposé le 14 janvier dernier par les ingénieurs régionaux d’ARVALIS a permis de faire le point sur ces références.
L’évaluation des performances d’un engrais azoté se fait en relatif avec les formes « historiques » urée, solution azotée et ammonitrate.
L’offre en engrais est aujourd’hui élargie avec l’introduction d’inhibiteurs qui visent à réduire les pertes par volatilisation en bloquant ou ralentissant une des phases de transformation de l’azote uréique de l’engrais en ions nitrates assimilables par la plante.
Une première série de résultats concerne les engrais avec inhibiteurs de la nitrification : les produits avec additifs - tels que DMPP, DCD ou nitrapyrine - ont été évalués sans qu’aucune différence significative n’ait pu être mise en évidence. Retrouvez le détail des résultats et modalités de tests dans la vidéo.
Ensuite, les engrais solides avec inhibiteurs de l’uréase (NBPT/NPPT) et les additifs de solutions azotées sont passés au crible. Leur intérêt par rapport à l’urée est net et significatif sur le rendement et la protéine, que ce soit en sol calcaire ou non. La comparaison avec l’ammonitrate est moins tranchée : il faut bien distinguer sols calcaires ou non calcaires et le critère que l’on souhaite améliorer. En formulation liquide, l’intérêt des inhibiteurs d’uréase est visible sur le taux de protéines mais également sur la volatilisation même si cela ne se traduit pas en rendement.
Après une rapide révision du mode de fonctionnement des engrais foliaires, le webinaire revient sur les nombreuses évaluations techniques menées par ARVALIS. Leur efficacité, qui fluctue avec l’hygrométrie, la forme d’azote et l’état de fonctionnement de la plante a été comparée, à dose d’azote équivalente, à de l’ammonitrate sans mettre en évidence d’écart.
Lire aussi : « Engrais foliaires : quelles performances attendre des apports de nutriments sur céréales à paille ? »
Pour finir, le webinaire passe en revue les différents biostimulants évalués dans un réseau conduit par ARVALIS et de nombreux partenaires dans toute la France. Pour rappel, bien que rattaché à la réglementation propre aux « matières fertilisantes et supports de cultures », un biostimulant n’est pas un engrais dans la mesure où il est censé améliorer la croissance des plantes sans pour autant fournir d’apport direct d’éléments nutritifs à la culture. Certaines matières fertilisantes peuvent néanmoins associer un engrais et un additif biostimulant. L’offre actuelle en biostimulants est large, avec des produits de types divers (des micro-organismes, de la silice, des extraits d’algue ou de plante, des acides aminés, etc.) et des allégations autour de l’amélioration de l’efficacité de l’absorption des nutriments et/ou de la résistance à divers stress. Les résultats sont à regarder produit par produit, sans que certains se détachent du lot. A noter que l’évaluation est ici uniquement technique et n’intègre pas le coût parfois non négligeable de ces produits.
Ces résultats permettent de mieux cerner les effets que l’on peut attendre des différents types d’engrais et de se positionner, en n’oubliant pas de ramener le prix du produit qui est proposé à l’unité fertilisante apportée.
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