Maïs fourrage : vers quelles variétés s’orienter pour les semis 2025 ?
La réussite du maïs fourrage passe, en premier, par le choix variétal. Pour des cultures rentables, il est nécessaire de s’orienter en priorité vers une précocité adaptée au contexte de l’exploitation, tout en valorisant le progrès génétique. Le point sur les critères de choix à privilégier et les préconisations régionales.
Opter pour une précocité adaptée
En maïs fourrage, la précocité variétale apporte de la souplesse dans les dates de semis, de récolte, et dans la valorisation par les troupeaux. Une variété trop précoce pour la région (ou récoltée trop tard pour sa précocité) a non seulement l’inconvénient de ne pas valoriser suffisamment l’offre climatique, mais également conduire à des teneurs en matières sèches ou des taux d’amidon élevés.
La productivité étant liée à la précocité, un point d’écart de matière sèche (MS) à la récolte se traduit en moyenne par une production de 0,2 t MS/ha en faveur de la variété plus tardive. Pour le meilleur compromis rendement/qualité, viser un objectif de teneur en matière sèche à la récolte entre 32 et 35 % plante entière.
Pour la région, l’offre climatique pour le maïs ensilage permet de partir sur une base de variétés demi-précoces S2 (hormis semis très tardifs après dérobée ou CIVE), voire dans les secteurs plus chauds, sur des précocités S3.
Rendement, qualité et régularité en premier lieu
Si les variétés plus tardives apportent du gain potentiel lorsque les dates de semis et les températures de l’année permettent de les valoriser, les variétés plus précoces s’expriment proportionnellement mieux en situations plus limitantes en eau durant la fin de croissance des grains. Ainsi, la régularité de rendement est à prendre en compte pour assurer chaque année la ration hivernale du troupeau. Pour ce critère, on s’attachera à regarder dans les résultats d’essais la régularité des performances multisites et surtout pluriannuelles.
La valeur énergétique, clé de la production laitière
Les différences de valeur énergétique exprimées par la valeur UFL sont importantes à privilégier. Un écart de 0,01 UFL permet en moyenne un gain de 0,3 litre de lait par vache et par jour dans le cas d’une ration équilibrée. La construction de la valeur UFL est à prendre en compte également. Par exemple, une variété de maïs fourrage, avec un profil énergétique équilibré entre la concentration en amidon et la digestibilité des fibres (tiges et feuilles), présente l’avantage de s’adapter à tous les types de ration. En fonction des besoins de l’éleveur, il est toutefois possible de baser son choix sur des variétés à profil typé fibres (haute digestibilité des fibres dNdf) ou énergie (forte digestibilité de l’amidon).
D’autres critères agronomiques, comme la sensibilité à la verse ou aux maladies, ou encore la vigueur de départ permettent d’affiner le choix variétal.
Un choix multicritères et une bonne gestion du risque
Pour une bonne gestion du risque, il est conseillé de choisir plusieurs variétés, en se basant principalement sur les « valeurs sûres » ou « confirmées » (évaluées en situations variées depuis deux ou trois ans), et, pour préparer les prochaines campagnes, des nouvelles variétés performantes « à essayer » pourront être semées sur une partie de la surface.
En prenant en compte ces paramètres et les résultats du réseau de post-inscription, ARVALIS a sélectionné un panel de variétés préconisé pour la région (classées par groupes de précocité).
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