Conservation du maïs - Le maïs grain humide mieux valorisé par les porcs
Le maïs grain conservé humide, par inertage ou ensilage, est mieux valorisé par les porcs que le maïs grain sec.
L’utilisation des différentes formes du maïs grain humide se développe en France dans les élevages porcins grâce à ses atouts économiques (épargne de frais de séchage, valorisation du maïs de l’exploitation,…) et techniques (récolte précoce, rendement optimal, traçabilité,…) mais peu d’études existent sur la valeur énergétique et protéique à attribuer à ces maïs et par défaut les éleveurs calculent leurs rations avec les valeurs utilisées pour le maïs sec.
Pourtant, d’après deux études récentes d’ARVALIS - Institut du végétal, le maïs grain récolté humide et conservé par inertage ou par ensilage, est mieux valorisé par les porcs.
En fait, la digestibilité fécale de l’énergie est supérieure de 3,2 et 3,8 % pour les maïs inerté et ensilé respectivement, par rapport à celle du maïs sec. Cela s’explique principalement par une meilleure digestibilité iléale de l’amidon et de la matière grasse des maïs humides. Pour la fraction protéique (acides aminés), l'amélioration est de 3,6 et 5,8 % pour les maïs inerté et ensilé par rapport au maïs sec. En conclusion, la conservation sous forme humide du maïs grain, et en particulier ensilé, améliore sa valeur nutritionnelle, par rapport au maïs sec.
Ce travail a été réalisé en partenariat avec INZO° et la Fédération Nationale de la Production des Semences de Maïs et Sorgho et sera présenté au Journées de la Recherche Porcine en 2012.
La conservation du maïs humide : ensilage et inertage
Les deux méthodes sont basées sur l’absence d’oxygène (anaérobiose) et l’acidification du milieu, ce qui empêche aux microorganismes indésirables de se développer.
Dans l’ensilage le broyage et le tassement entraînent la disparition de l'oxygène et le développement des bactéries anaérobies qui vont produire de l’acide lactique à partir des sucres du maïs.
Dans l'inertage la respiration des grains (qui restent entiers) ainsi que la microflore présente consomment rapidement l'oxygène interstitiel en le remplaçant par du gaz carbonique.
Réagissez !
Merci de vous connecter pour commenter cet article.