Irrigation : le déficit hydrique joue sur la teneur en protéines
Le déficit hydrique influence la qualité des grains essentiellement à travers l'absorption et l'assimilation de l'azote. Il joue donc sur la teneur en protéines. Il modifie la densité du couvert et influence le risque de verse qui agit aussi sur certains critères de qualité.
Dans la majorité des cas, un déficit hydrique qui pénalise davantage la croissance que l’absorption d’azote conduit à une hausse des teneurs en protéines, en provoquant un effet de concentration de l’azote dans des grains moins nombreux et plus petits car insuffisamment alimentés en sucres. Dans certains cas plus rares comme au printemps 2011, les déficits hydriques précoces et prolongés pénalisent avant tout la valorisation des apports d’engrais. En générant des carences azotées, ils peuvent conduire à des teneurs en protéines faibles.
Sur blé dur, le déficit hydrique peut aussi réduire le PS et peut augmenter l’indice de Brun suite à l’augmentation de la teneur en protéines.
Le manque d’eau post-floraison peut influencer le calibrage des orges de brasserie en pénalisant le remplissage des grains. A l’inverse, un stress hydrique précoce risque de limiter le nombre de grains produits par mètre carré, ce qui peut conduire à de meilleurs PMG par effet de compensation entre composantes du rendement, et augmenter ainsi les valeurs de calibrage. D’autre part, un retard dans la valorisation des apports d’engrais réalisés fin tallage peut conduire à une augmentation de la teneur en protéines des grains. Le déclenchement d’une irrigation pour valoriser l’azote pourra dans ce cas améliorer la qualité.
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