Maïs - Désherbage de postlevée : une stratégie reposant sur de multiples paramètres
Pour désherber le maïs, une stratégie de postlevée se raisonne en fonction du stade de la plante, de la flore adventice présente dans la parcelle et des résultats d’efficacité du désherbage de prélevée, s’il a été réalisé.
Plusieurs éléments sont à prendre en compte pour réussir le désherbage de postlevée du maïs : intervenir sur des adventices jeunes pour maximiser l'efficacité du traitement et vérifier l'adéquation entre le produit et la flore (efficacité ciblée) et entre le produit et le stade du maïs (risque de phytotoxicité). Les conditions climatiques au moment du traitement sont également essentielles, d'autant plus qu'au printemps les amplitudes thermiques peuvent être élevées dans une même journée. La qualité de la pulvérisation est déterminante, tout particulièrement pour les produits de contact.
Les conditions climatiques doivent être poussantes
Pour assurer une bonne pénétration des substances actives, le traitement doit impérativement s’effectuer alors que l’hygrométrie est élevée (65 % minimum). Durant les journées encadrant l’application, les températures minimales doivent être supérieures à 10°C et les maximales inférieures à 25°C. Dans le cas contraire, une phytotoxicité sur le maïs est possible en particulier avec les dérivés auxiniques ou des sulfonylurées. Les sols riches en matières organiques accentuent les écarts de températures.
Une fois passé le stade pointant, auquel il est déconseillé de traiter, la plupart des produits sont utilisables sans risque majeur pour le maïs entre 2 et 6 feuilles. Au-delà de 6 feuilles, le maïs est plus sensible aux herbicides de la famille des dérivés auxiniques ou des sulfonylurées. De plus, à un stade développé, le feuillage du maïs agit comme un « écran » ce qui limite l’efficacité du désherbage, c'est l'effet « parapluie ».
Adopter la bonne stratégie
Une certaine souplesse existe pour les herbicides systémiques qui peuvent s’utiliser à volume réduit et/ou avec des gouttelettes de taille plus importante pour limiter la dérive. En revanche, les produits de contact requièrent une qualité de couverture de la cible plus importante. Il est conseillé alors d’utiliser des volumes supérieurs à 100 l/ha, 150 l/ha avec des buses anti-dérive. L’ajout d’adjuvant n’a d’intérêt que pour les herbicides qui en ont absolument besoin (à limiter aux cas particuliers recommandés par les fabricants).
D’une façon générale, la dose des produits est à adapter aux espèces dominantes et au stade des adventices les plus développées. Il est également recommandé d’avoir recours à une stratégie en double, voire triple, application qui permet de mieux contrôler les séquences de levées décalées d’adventices. Dans ce cas, les doses cumulées de chaque application ne pourront excéder, pour chaque produit, la dose homologuée.
Pour en savoir plus, consulter le dépliant « Protection des maïs, lutte contre les mauvaises herbes » disponible sur www.editions-arvalis.fr
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