Blé dur : il reste encore des parcelles à semer
Cette nouvelle campagne blé dur est marquée par plusieurs vagues de semis, selon le secteur, rythmées par les précipitations depuis septembre. Dans l’ouest (Gers notamment), les chantiers ont démarré précocement
Dans un climat pluvieux et laissant quelques créneaux pour les chantiers de semis, plusieurs périodes ont été favorables :
- Autour du 15-20 octobre : notamment dans le Gers et une partie de la Haute-Garonne, là où les sols étaient plus ressuyés. Ces blés durs ont très vite levé, généralement en moins de six jours et sont aujourd’hui au stade tallage.
- Autour du 5-10 novembre : c’est la période qui regroupe le plus de chantiers de semis, quasiment dans toutes les situations, mais un peu moins dans l’Aude. Les conditions de semis étaient bonnes, les blés durs ont levé rapidement, en moins de six jours, et sont aujourd’hui au stade 1 à 2 feuilles.
- Autour du 15 au 19 novembre : dans des conditions correctes mais parfois dans des sols gras et pas complétement ressuyés. Ces blés sont en cours de levée.
Certaines conditions de semis ont été humides, après des récoltes de précédent en conditions limites, ce qui risque d’occasionner des difficultés de régularité et d’enracinement par la suite.
Il reste encore des parcelles à semer en blé dur, entre 10 et 30 % selon les secteurs. Dès que les conditions de ressuyage sont optimales, il est encore possible de semer du blé dur tardivement en décembre et janvier. A ces dates, la qualité d’implantation joue énormément sur le potentiel mis en place : mieux vaut donc soigner cette étape.
En résumé, les stades s’échelonnent donc de germination à 1 talle pour les blés durs les plus avancés. Les dates de semis précoces affichent une avance importante car les températures étaient douces. Le froid relatif de ces derniers jours devrait ralentir ce rythme de croissance.
Les interventions de désherbage réalisées en post semis – prélevée sont nombreuses et ont pu entraîner quelques marquages selon les situations en fonction de l’intensité des pluies, du type de sol, de la qualité d’implantation.
Les levées de ray-grass sont très importantes. Il convient donc d’imaginer une première intervention, ou de compléter la prélevée par une postlevée si la pression ray-grass est importante dans la parcelle.
Un traitement de postlevée précoce avec un herbicide racinaire à base chlortoluron est le plus efficace. Les solutions à base de prosulfocarbe ou flufénacet sont possibles mais moins efficaces sur les ray-grass ayant dépassé 2-3 feuilles. Cette intervention est à prévoir dès que possible à partir du stade 2 feuilles du blé sur les parcelles à problèmes ray-grass non protégées en prélevée ou nécessitant une double application d’automne.
Il est possible, pour contrôler la pression pucerons, en postlevée, de réaliser un seul passage avec le désherbage et l’insecticide selon les mélanges réglementairement possibles.
Pour vérifier les mélanges autorisés, consulter l’outil ARVALIS dédié.
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