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Sud-Ouest

Blé dur : une culture qui reste intéressante, malgré les aléas

Lors du choix des espèces pour son assolement, peut se poser la question d’opter pour du blé tendre et/ou du blé améliorant plutôt que du blé dur. Même si la production et la qualité peuvent être variables, avec des réfactions possibles, le blé dur garde tout son intérêt économique sur du pluriannuel, selon les résultats de marges brutes obtenus chez bon nombre d’agriculteurs.

Paysage agricole avec parcelle de blé dur

L’analyse des données de l’Observatoire ARVALIS-Unigrains et des données CER dans le département de la Haute-Garonne montre que le blé dur permet de dégager des marges brutes intéressantes pour la plupart des années, en comparaison au blé tendre. Ces calculs sont issus d’observations réelles, prenant en compte les prix payés avec les réfactions et les différentes stratégies de commercialisation, que ce soit en blé dur ou en blé tendre.

En moyenne sur les 15 ans, le différentiel de marges brutes entre blé dur et blé tendre est de 210 €/ha en Haute-Garonne. Les dernières campagnes, avec des difficultés de production, de qualité et de prix des intrants, ne dérogent pas à l’observation globale : le blé dur est économiquement intéressant en pluriannuel.

    Figure 1 : Différentiel de marges brutes entre blé dur et blé tendre – Observatoire Haute-Garonne
    Figure 1 : Différentiel de marges brutes entre blé dur et blé tendre – Observatoire Haute-Garonne

    Zoom sur la récolte 2024

    Les résultats 2024 du blé dur sont à l’équilibre avec le blé tendre, même cette année marquée par des problèmes de production et de fortes probabilités de réfaction. La variabilité des résultats reste néanmoins importante entre deux années ; toutefois, il est difficile de ne choisir ses années qu’en fonction du marché, lui-même assez volatile d’une année sur l’autre.

    En général, les années où le différentiel de prix entre le blé dur et le blé tendre est très important, les marges brutes sont largement à l’avantage du blé dur. Cela signifie que le blé dur reste une culture intéressante pour les régions de production.

    D’un point de vue stratégique, comme peu d’éléments sont prévisibles, il est préférable de semer du blé dur chaque année pour réduire les aléas plutôt que d’essayer de « viser » les bonnes années.

    Attention néanmoins :
    • Un différentiel de marge à l’avantage du blé dur ne veut pas obligatoirement signifier que la marge est importante. C’est le cas notamment des années où les intrants augmentent fortement et/ou la production est en berne.
    • Le blé dur est une culture qui nécessite plus de précision sur le positionnement des traitements, notamment au stade floraison, et l’inconnu de la qualité récoltée existe jusqu’à la récolte. De fait, il demande une trésorerie plus importante et la prise de risque face à l’inconnu fait partie du choix.

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