Blé dur : adapter les interventions fongicides à l’évolution du risque maladies
La pression maladies s’intensifie peu à peu sur blé dur, notamment concernant la septoriose et les rouilles. Des symptômes physiologiques peuvent également être observés.
Voici le bilan des maladies au 21 avril :
De manière générale, très peu de protections ont été effectuées jusqu’à maintenant puisque les maladies ont été très discrètes. Voici une proposition d’adaptation pour prendre en compte les évolutions récentes :
- Dans la grande majorité des situations, les premières interventions seront à positionner au stade dernière feuille étalée (DFE). Afin de bien protéger les feuilles, il est important d’attendre que la dernière feuille s’étale complètement pour intervenir.
- Sur les variétés globalement tolérantes aux maladies (Anvergur, RGT Voilur, RGT Belalur, Canaillou), si la pression maladie est encore faible à DFE, il est possible de moduler la dose initialement prévue pour s’y adapter.
- En cas de rouille jaune, si un foyer est présent dans une parcelle, il est conseillé d’intervenir rapidement :
- Sans attendre DFE si elle est présente avant ce stade. Intervenir avec une spécialité efficace. Surveiller en particulier Relief, RGT Voilur et Casteldoux. Dans ce cas, il faudra revenir plus tard pour protéger la dernière feuille.
- Si la rouille jaune est visible à DFE, ne pas moduler la dose prévue pour contrôler la maladie.
Schéma 1 : Propositions d’adaptation pour différentes dates de semis et variétés
Rouille brune :
• 1 pustule sur l’une des trois dernières feuilles à partir de 2 nœuds.
Septoriose :
• Sur variétés sensibles : 20 % des F4 définitives atteintes (à partir de DFE : regarder la F3 définitive).
• Sur variétés peu sensibles : 50 % des F4 définitives atteintes (à partir de DFE : regarder la F3 définitive).
Oïdium :
• Variétés sensibles : plus de 20 % des 3e, 2e ou 1ères feuilles déployées sont atteintes (4 feuilles sur 20).
• Autres variétés : plus de 50 % des 3e, 2e ou 1ères feuilles déployées sont atteintes (10 feuilles sur 20).
• Si l’oïdium n’est présent qu’à la base des tiges, ne pas intervenir.
Concernant les symptômes physiologiques, ce sont des tâches nécrotiques liées à l’effet du vent notamment, mais également du gel et des amplitudes thermiques. La variété RGT Voilur est particulièrement touchée.
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