Azote sur Céréales : apport épi 1 cm à prévoir dès le retour des pluies

Les conditions automnales et hivernales ayant été favorables, les céréales sont actuellement bien installées. Elles présentent des niveaux de biomasse et d’azote absorbé conséquents. La grande majorité des parcelles de la région n’a pas nécessité d’apport d’azote au tallage et présente toujours des niveaux d’alimentation en azote corrects. Néanmoins, avec l’approche du stade épi 1 cm, les besoins des plantes vont s’intensifier et va alors se poser la question des prochains apports.

Les situations sont cependant très diversifiées et c’est l’état de la parcelle qui doit guider la décision à prendre.

• Pour les parcelles approchant du stade épi 1 cm (ou l’ayant atteint) -> un apport est à prévoir dès que les conditions seront favorables à une bonne valorisation de l’azote. La dose à apporter sera variable selon que la parcelle ait reçu ou non un apport au tallage (ce dernier sera à déduire de la dose totale prévisionnelle, de même que la dose mise en réserve pour la fin montaison).

Si la dose à apporter à ce stade est supérieure à 100 kg N/ha, il est préférable de la fractionner en deux apports : 60 % dès que les conditions seront réunies, 40 % 15 jours plus tard.

Tableau 1 : propositions de fractionnement pour les parcelles au stade épi 1 cm

Tableau 2 : quantité d’azote à mettre en réserve selon la variété de Blé Tendre d’Hiver et ses valeurs b (besoin rendement) et bq (besoin qualité). La mise en réserve permettra d’atteindre les objectifs à la fois de rendement et de teneur en protéines des grains.

• Pour les parcelles plus tardives, actuellement en plein tallage, il n’y a pas d’urgence pour fertiliser, il est préférable d’attendre le décollement de l’épi pour apporter l’engrais, à la faveur d’une fenêtre météo favorable.

Quelle que soit la dose à apporter et la forme utilisée, attendre le retour des pluies !

Rappelons que, quelle que soit la situation, un apport d’azote ne doit être engagé que lorsque les conditions climatiques sont favorables à une bonne valorisation, à savoir : 15 mm de précipitations dans les 15 jours qui suivent l’apport.