Tolérance à la sécheresse : le lin fibre rejoint le club des espèces à l’étude sur la plateforme PhénoField

Avec le changement climatique, toutes les régions sont concernées par les risques de sécheresse, y compris les plus septentrionales. Une réalité parfaitement illustrée en 2022 : la sécheresse a pénalisé les rendements du lin fibre en Normandie et dans les Hauts-de-France, chefs-lieux de la liniculture. Une ombre au tableau alors que le marché de la fibre de lin est actuellement très porteur, la demande de l’industrie textile étant supérieure à l’offre.

Afin de mieux caractériser le comportement du lin fibre vis-à-vis du stress hydrique, les premiers essais sur la plateforme PhénoField ont démarré au printemps 2023.

Une maîtrise totale du déficit hydrique à des fins expérimentales

PhénoField a vocation à acquérir des données sur le développement des espèces cultivées dans des environnements contraints en eau. La période et l’intensité du déficit hydrique y sont maîtrisées grâce à des abris mobiles automatiques, couplés à des systèmes d’irrigation. Un ensemble de capteurs et de technologies avancées permettent de suivre finement la croissance des plantes, via des mesures telles que la couverture verte, la hauteur, les indices de végétation…

Les portiques de PhénoField embarquent plusieurs types de capteurs permettant de réaliser du phénotypage à haut débit (© Yann Flodrops / ARVALIS).

Deux types d’essais sur le lin fibre

Pour le lin fibre, l’institut a mis en place deux essais. L’un vise à étudier la réponse de 23 variétés de lin soumises à deux modalités d’alimentation en eau. L’autre se concentre sur la réponse de deux variétés à deux modalités d’azote et deux modalités d’alimentation en eau. L’objectif à l’issue de cette expérimentation inédite est de fournir aux sélectionneurs des références solides sur la réaction du lin au stress hydrique, et soutenir la création variétale. Les premières interprétations sont attendues à l’automne.

Découvrez en vidéo la plateforme PhénoField :