Vidéo - L’irrigation, un enjeu de durabilité pour l’agriculture
Avec l'augmentation des températures, liée au changement climatique, l'évapotranspiration des plantes augmente et le bilan hydrique des sols se dégrade. Sans prise de conscience de la société sur les enjeux liés à l'eau, l'agriculture risque d'être fortement pénalisée. L'irrigation apparaît donc comme garante de la durabilité économique, environnementale et sociale dans beaucoup de territoires français pour Guillaume Benoit, ingénieur des ponts, des eaux et des forêts (CGAAER).
Le changement climatique est déjà une réalité sur le territoire français. Il ne se manifeste pas tant par une baisse des pluies, mais plutôt par une augmentation des températures. Comme il fait plus chaud, l’évapotranspiration augmente et donc le bilan hydrique des sols se dégrade.
Pour Guillaume Benoit, « l’enjeu de l’irrigation n’est pas d’augmenter la production, mais de sauvegarder ce qui fait notre pays dans beaucoup de territoires. »
Améliorer l’efficience de l’eau dans les systèmes agricoles
Pour y répondre, il voit deux grands axes de solutions : l’offre et la demande en eau.
La demande représente les économies d’eau : il faut une plus grande efficience dans son usage (irrigation de précision par exemple) ou des modes de conduite plus résilients au changement climatique comme l'agriculture de conservation.
L'offre correspond aux ressources en eau disponibles. Agir sur cette offre, c'est agir sur trois grands axes : la réutilisation d’eau usée traitée, les transferts ou le stockage. Toutefois, le stockage ne doit pas être abordé dans une vision seulement agricole, mais se placer dans l’intérêt général et de multi-usages.
Stocker l’eau dans une vision d’intérêt général et de multi-usages
Pour guillaume Benoit, "le stockage de l’eau est très important, y compris pour maintenir de l’eau dans les rivières l’été, pour l’eau potable, ou encore pour tous les services rendus par l’eau. Pour les régions bénéficiant de grands stockages hydro-électriques, l’utilisation de l’eau stockée devra être rediscutée. Pour celles où il n’y a pas de grandes réserves, la question du stockage se pose : si rien n'est fait, l'agriculture pourrait disparaître dans certaines zones avec des conséquences qu’il faut peser, mesurer. Il n’y a pas de réponse à la question « qui doit faire le stockage ? ». Cela dépend de chaque territoire, c’est un travail conjoint entre les collectivités, et les utilisateurs et d’abord le monde agricole."
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