Les vrai/faux de l'ergot - La rotation des cultures constitue un levier efficace dans la lutte contre l'ergot
Dans les parcelles infestées, éviter les cultures hôtes de l'ergot pendant deux ans permet de casser le cycle du champignon.
Après une attaque d’ergot, une partie des sclérotes des épis tombe au sol et peut germer l'un des deux printemps suivants, puis infester les céréales et graminées adventices environnantes.
Deux stratégies complémentaires permettent de gérer l'ergot.
Enfouir l'inoculum
Pour rappel, réaliser après récolte un travail du sol profond (labour) à plus de 10 cm puis les années suivantes, ne travailler le sol que de manière superficielle.
=> Cela permet d’enfouir les sclérotes et d’éviter qu’elles n’émettent des spores en surface engendrant des contaminations sur céréales.
Briser le cycle du champignon par l'absence de plantes-hôtes
En cas d’impossibilité du travail profond du sol, opter pour des cultures non hôtes pendant deux ans minimum.
Dans les systèmes de culture en semis direct/TCS où le recours au labour n’est pas souhaité :
- éviter les cultures hôtes (céréales à paille) pendant deux ans,
- réaliser une bonne gestion du désherbage des graminées chaque année quelle que soit la culture implantée. En cas d’infestation de vulpins ou de ray-grass, l’ergot pourrait se multiplier chaque année et contaminer de nouveau les céréales, même après 3 ans sans culture hôte.
Toutes les céréales à paille sont des cultures hôtes à éviter après une infestation en ergot : seigle, triticale, blé tendre, blé dur, orges…
A l'inverse, voici quelques exemples de cultures à privilégier après une infestation en ergot : oléo-protéprotéagineux, luzerne, betterave, maïs...
100 organismes de collecte sont engagés dans le plan d’action national sur l’ergot animé par ARVALIS
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