Vidéo - Une faucheuse innovante pour gérer un couvert permanent en agriculture biologique
ARVALIS et Eco‐Mulch ont associé leurs compétences pour mettre au point un prototype de faucheuse inter‐rangs afin de réguler un couvert permanent maintenu vivant dans un blé conduit en agriculture biologique. Retour en vidéo sur ce mariage entre le numérique et l’agroéquipement au service de l’agronomie !
La mise en place de couverts permanents maintenus vivants est une pratique intéressante pour les systèmes de culture conduits en agriculture biologique (AB) sur le papier. Mais la gestion non chimique d’un tel couvert peut s’avérer délicate : les solutions existantes, de type fauchage ou broyage, ne peuvent se faire qu’en interculture.
Grâce à la collaboration entre ARVALIS et Eco‐Mulch (constructeur Français de matériels plutôt orienté vers les TCS), un prototype de faucheuse inter-rangs a pu être créé afin de pouvoir gérer le couvert dans la culture principale. Ce fauchage est rendu possible grâce à l’autoguidage du tracteur, qui est aussi utilisé pour le semis du couvert et de la culture de rente.
Des premiers résultats encourageants
Cette technique a été mise à l’épreuve du terrain dans le Tarn où un essai avec un couvert de luzerne dans du blé tendre a été réalisé. Les premiers résultats sont très encourageants.
Dans la situation où la luzerne est fauchée trois fois, le rendement du blé atteint 26,6 q/ha et 13,9 % de protéines. Pour confirmer ces premiers résultats, des expérimentations de plus grande envergure ont été mises en place avec d’autres espèces de légumineuses en couverture permanente et différentes modalités de broyage, dans des contextes pédoclimatiques variés.
Le caractère innovant de cette technique de gestion d’un couvert permanent en culture offre de multiples perspectives pour les systèmes agroécologiques de demain. Plusieurs fonctions peuvent être mises en avant : la valorisation de l’activité symbiotique de l’espèce de couverture pour amener de l’azote dans le système et limiter le recours aux fertilisants exogènes, la maîtrise des adventices par concurrence du couvert, et l’atténuation de l’érosion dans les parcelles en pentes. L’évaluation de la faisabilité et de la multiperformances de cette technique guidera les agriculteurs dans sa mise en œuvre.
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