Semis de blé dur : la régularité est la clé du succès

Le contexte de production du blé dur est difficile, car les projections de prix ou de qualité sont difficilement faisables et les engagements à terme peu proposés. Que ce soit le prix, la qualité et les aléas pendant la conduite, la variabilité du résultat économique de cette culture est forte. Néanmoins, une variabilité forte ne veut pas dire que le résultat global est nécessairement négatif. 

En comparaison avec le blé tendre, moins gourmande en intrants et plus productive, l’intérêt du blé dur reste importante.

Seules deux campagnes se montrent "négatives" sur les quatorze dernières, selon l’Observatoire Arvalis-Unigrains et les données CER de Haute Garonne (les prix payés prenant en compte les réfactions et les différentes stratégies de commercialisation, que ce soit en blé dur ou en blé tendre). Seuls les chiffres spécifiques à la Haute-Garonne sont disponibles, mais ils sont assez représentatifs des situations de la région.

Figure 1 : Différentiel de marges brutes entre blé dur et blé tendre – Données de Haute-Garonne

En moyenne sur les 14 ans, le différentiel de marges brutes entre blé dur et blé tendre est de 200€/ha, et ce, malgré des années à qualité dégradée, ou avec des prix très bas. Par contre, si l’on essaye de se décider pour le blé dur en fonction du marché, lui-même assez volatile d’une année à l’autre, il est peu probable que l’on choisisse les bonnes années uniquement.

En d’autres termes, si le choix s’oriente vers du blé dur, il est préférable d’en faire chaque année pour diluer les aléas plutôt que d’essayer de « viser » les bonnes années, chose quasi-impossible.

Pour en savoir plus, téléchargez le bulletin Challenge Blé dur n°1 du 20 septembre 2022.