Les Vrai/Faux des fourrages - L'analyse de sol ne permet pas de connaître les besoins en P et K d'une prairie permanente
Le phosphore (P) et la potasse (K) sont des éléments majeurs, indispensables à la productivité et la pérennité des prairies. Selon les situations, les besoins en P et K sont variables. Pour optimiser les apports, le pilotage est donc nécessaire. Néanmoins, dans le cas des prairies permanentes, l’analyse d’herbe est le seul outil pertinent.
L’analyse de sol ne reflète pas la disponibilité des éléments minéraux pour la prairie
Les sols contiennent des réserves de phosphore et de potasse souvent importantes. Des teneurs élevées peuvent être mesurées dans les 30 premiers centimètres du sol. Mais tout n’est pas disponible pour les plantes.
Sous prairie permanente, on observe un fort gradient de concentration du phosphore et du potassium dans les premiers centimètres du sol (figure 1). De plus, la diversité de la flore d’une prairie permanente conduit à une forte variabilité des niveaux d’exploration racinaire.
Ces constats posent la question de la profondeur de prélèvement pour l’analyse de sol sous prairie. A ce jour, le mode d’échantillonnage du sol n’est pas défini précisément et l’interprétation de l’analyse reste difficile.
Le seul outil capable de déterminer l’état de nutrition en P et K d’une prairie permanente (ou d’une prairie temporaire de plus de 2 ans) est l’analyse d’herbe. Cette analyse indique la disponibilité des éléments présents dans le sol et informe sur l’aptitude de la plante à les prélever.
Figure 1 : Profils de disponibilité du phosphore dans le sol sous prairie de dactyle de 9 ans, avec 4 régimes d’apport de phosphore - Essai de Padiés (81)
• Prélever 15 à 20 poignées d’herbe, coupées à 5 cm du sol, réparties sur l’ensemble de la parcelle.
• Constituer un échantillon représentatif d’environ 500 g (en poids brut) et l’envoyer à un laboratoire pour détermination des teneurs en azote, phosphore et potasse
Les indices de nutrition phosphatée et potassique, calculés à partir des résultats de l’analyse, permettront de déterminer la stratégie d’apport d’engrais, minéral ou organique : impasse, maintien ou renforcement.
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