Maïs grain : quel est l’intérêt des semis précoces ?
Profitant des printemps plus secs et plus chauds, et cherchant à «

Les bénéfices à attendre d’un semis précoce
Semer précocement présente de nombreux bénéfices :
- Une récolte plus sèche : les frais de séchage représentent une part importante du coût de production du maïs grain. Un semis réalisé début avril permet de gagner 5 à 8 points d’humidité par rapport à un positionnement au 1er mai dans le nord de l’Aquitaine, tout en conservant la même date de récolte.
- Une qualité sanitaire préservée : les récoltes tardives et humides favorisent le développement de champignons de type Fusarium qui produisent des mycotoxines (DON et ZEA). En récoltant plus tôt, on peut limiter ce risque.
- Une « esquive » des périodes à risque de stress hydrique estival : en avançant le stade floraison, de mi-juillet à fin juin, on peut espérer limiter le déficit hydrique du maïs sans avoir d’impacts négatifs sur le rendement. La réussite de cette stratégie dépend du contexte climatique de l’année.
Adapter l'itinéraire technique
Les semis précoces nécessitent cependant de prendre quelques précautions :
- Adapter la densité de semis : semer précocement provoque un allongement du cycle. Les levées s’étalent et la plante est plus sensible aux attaques de ravageurs. De plus, la plante étant plus exposée au froid, cela entraîne une baisse de la surface foliaire qui limite l’absorption du rayonnement. Une augmentation de la densité de semis sera donc nécessaire pour compenser les pertes de plantes liées à ces phénomènes. Cependant, en situation de contrainte hydrique importante, on limitera la densité de semis pour réduire les consommations en eau.
- Apporter de l’engrais starter : favoriser une implantation rapide via un apport d’engrais starter permet de sécuriser la levée.
- Attendre d’avoir un sol correctement ressuyé : un sol ressuyé réchauffera mieux et sera moins sensible au tassement. Un semis très précoce est plus exposé au risque de battance, notamment en présence de limons. Afin d’évaluer si le sol est prêt à être travaillé, on prend une motte en la pressant entre ses doigts. Si le sol d’émiette sans coller, l’état d’humidité est satisfaisant et le sol peut être travaillé (figure 1).

Lire aussi : « Tassement ou pas ? Quatre méthodes pour diagnostiquer l'état structural du sol »
Le semis doit être suffisamment profond afin que l’apex puisse être correctement protégé dans le sol. Dans ce cas, le risque de gel ne menace pas la culture jusqu’au stade 6 feuilles. Cependant, le gel à un stade plus avancé augmente le risque de mortalité de plantes.

Réagissez !
Merci de vous connecter pour commenter cet article.