Les vrai/faux des fourrages - Les crucifères cultivées en dérobées présentent de bonnes valeurs alimentaires

Le stade de récolte aura un impact majeur sur la biomasse produite et sur la qualité du fourrage. Sur un cycle de deux mois et demi, la moutarde blanche est la plus productive. La valeur énergétique des crucifères est très variable selon les espèces : le colza fourrager présente une très bonne teneur en UFL, suivi du radis fourrager, alors que les valeurs énergétiques des autres crucifères sont assez moyennes (figure 1).

Figure 1 : Productivité et valeurs nutritives en vert des crucifères cultivées en interculture

Semis réalisés le 20 août pour une récolte le 5 novembre (sauf pour le radis fourrager, à floraison le 17 novembre) – Source : ARVALIS, Boigneville, 2014

Certaines crucifères (colza fourrager, radis fourrager), exploitées à un stade jeune, sont très rapidement dégradables dans le rumen* : en quatre heures, plus de 75 % de la matière sèche est dégradée. Ils présentent donc un risque acidogène potentiel pour les ruminants, qu’il est nécessaire de prendre en compte dans le rationnement.

Les « bonnes » crucifères (colza et radis fourrager) rivalisent sur le plan de la valeur alimentaire avec les autres dérobées estivales, de type graminées et légumineuses (figure 2). Sur le plan qualitatif, la complémentarité des différentes espèces renforce l’intérêt des associations au semis, déjà démontré sur le plan agronomique.

Figure 2 : Valeurs nutritives des principales cultures dérobées

Source : ARVALIS, 2014