Qualité technologique des céréales : la température des grains influence les mesures par infrarouge
Les fournisseurs de matériel infrarouge préconisent des conditions environnementales pour l’utilisation de l’équipement à infrarouge : en intérieur, température de la pièce, hygrométrie, tension d’alimentation... Mais qu’en est-il de l’échantillon mesuré ? La température des grains aurait un impact non négligeable sur la précision des mesures par infrarouge, qui permettent, par exemple, de prédire les teneurs en protéines.
Pour rappel, l’infrarouge est une méthode de mesure indirecte qui peut être perturbée par des paramètres tels que l’humidité des grains ou encore leur température. Généralement, les calibrations installées sur les appareils sont développées avec des grains répartis sur une gamme de température. Cela permet de prendre en compte le fait que les lots soient analysés dans des conditions extrêmes en plein été comme en plein hiver.
Avec la vague de températures négatives que nous connaissons depuis début février, il est naturel de se poser des questions sur la validité des mesures. Différents essais menés par ARVALIS - Institut du végétal montrent qu’il peut y avoir une influence plus ou moins importante de la température en fonction des appareils et des espèces.
Par exemple, pour un échantillon d’orge, un écart de 1.4 point en protéines a été constaté entre une mesure à -18°C (prédiction = 12%) et une mesure à 20°C (prédiction = 10.6%), ce qui conduit à un déclassement d’une orge brassicole.
Ainsi, lorsque les échantillons sont à des températures négatives, les appareils ont tendance à surestimer la teneur en protéines.
Il est donc recommandé que l’analyse par infrarouge soit réalisée sur des échantillons dont la température est comprise entre 4 et 35°C.
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