Nettoyer ses installations de stockage, un indispensable pour réduire la pression en insectes
Le nettoyage des installations de stockage, conjugué au refroidissement des grains par ventilation, contribue à conserver les lots de céréales sans insecticide durant toute une campagne. Retour sur pourquoi et comment nettoyer les locaux avant la prochaine récolte.
Les insectes du silo ne viennent jamais du champ : leur habitat, c’est le grain. C’est pourquoi, le nettoyage des installations de stockage de céréales est indispensable avant la nouvelle récolte. Pour cela, il est nécessaire de procéder par étapes : commencer par nettoyer le haut des installations, puis descendre, en ne négligeant aucun élément ou support : charpentes, murs, parois de cellules, passerelles, gaines de ventilation, pieds d’élévateur, fosse de réception… Tout doit être balayé, aspiré, nettoyé, y compris les zones difficiles d’accès.
Compléter ce nettoyage par un traitement insecticide des locaux (chimique, poudres minérales ou lâcher de parasitoïdes) est une bonne stratégie pour effectuer un point zéro qualitatif et éviter un traitement sur grains par la suite.
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Les déchets ramassés doivent être sortis du local de stockage et détruits pour éviter toute recontamination.
Attention également aux engins de récolte et de transport des grains, qui peuvent faire office d’habitat pour ces espèces s’ils sont mal nettoyés !
Sans grains matures, les charançons et capucins meurent rapidement
Le nettoyage est souvent une opération pénible, mais elle est plus qu’utile : les insectes de stockage se nichent dans les locaux et ré-infestent le grain stocké d’une année sur l’autre, à moins qu’ils ne proviennent d’un échange de grains entre stockeurs. Ils ne viennent jamais du champ : aucune étude dans les conditions climatiques françaises ne le démontre. La biologie de ces espèces invalide cette théorie : les charançons et capucins ont besoin de grains de céréales matures et entiers pour se développer. Sans grains de blé ou d’orge, leur longévité n’est que de quelques jours. Ils ne peuvent pas survivre au champ l’hiver, et pour cause : ils ne font pas de diapause.
Ces insectes sont également peu mobiles : les principales espèces ne volent pas en-dessous de 20°C car cela consomme trop d’énergie. Certaines espèces sont capables, au pire, de parcourir quelques centaines de mètres l’été entre sites voisins.
Les grains sont leur biotope : ils y trouvent toutes les conditions qui garantissent la perpétuation de l’espèce depuis des millénaires. En nettoyant les installations de stockage, on élimine les réservoirs installés, diminuant significativement la pression en insectes en début de campagne.
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Le nettoyage ne remplace pas la ventilation
Le nettoyage des installations de stockage n’est par contre qu’une étape pour limiter le développement de populations d’insectes : il n’exclut pas le refroidissement des futurs lots, en ventilant par palier. Le point zéro parfait n’est pas souvent atteignable compte tenu des contraintes sur site. Nettoyage et ventilation sont à combiner pour limiter efficacement le développement des populations d’insectes sans recourir aux insecticides. Les insectes n’aiment pas le froid et à 12°C, ils entrent en vie ralentie et leur développement est bloqué. Bien que le froid positif n’ait pas d’effet insecticide sur les individus à court terme, il permet un déclin progressif des populations installées. En cas de réchauffement des stocks en fin de campagne, il faut rester vigilant car les populations peuvent alors reprendre leur prolifération !
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Insectes du silo est une web application gratuite, développée par ARVALIS avec la participation financière du compte d’affectation spéciale développement agricole et rural CASDAR*. Cette application est optimisée pour mobile, mais elle est également consultable sur PC. Une fois le raccourci installé sur votre smartphone, il est facile d’y accéder n’importe où, même en absence de réseau !
Dans cette application, trois chemins d’identification sont possibles :
l’utilisateur connaît l’espèce et recherche sa fiche via son nom,
l’utilisateur accède à un trombinoscope des espèces et clique sur la photo de l’individu observé,
l’utilisateur répond à différentes questions au travers d’une clé de détermination illustrée.
L’application comporte plus de 200 photos pour observer et apprendre à reconnaitre les espèces, ainsi que 27 fiches descriptives pour en savoir plus sur les espèces les plus fréquentes au silo (morphologie, biologie, conditions de développement). Pour chaque espèce parcourue, l’utilisateur obtiendra des conseils adaptés pour surveiller et maitriser les proliférations de ces insectes.
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