Céréales : désherber juste après les semis
Après les difficultés de désherbage rencontrées lors de la dernière campagne, il est nécessaire d’être particulièrement vigilant sur la maîtrise des adventices dans les nouveaux semis. Mieux vaut ainsi semer puis désherber juste après, quitte à décaler les implantations dans les autres parcelles.
La campagne céréales 2023/2024 a été marquée par des problématiques de désherbage. Les semis précoces ont été pénalisés par des fortes infestations de graminées dès le début du cycle ; la priorisation des chantiers a elle aussi été pénalisante pour les cultures lorsque le désherbage d’automne n’a pas pu être réalisé. En effet, les fenêtres de passages étant réduites, les semis ont été pour la plupart gérés en priorité au détriment du désherbage d’automne, causant un salissement excessif des parcelles et impactant les prochaines campagnes.
Le désherbage doit se raisonner à la parcelle, en prenant en compte les principales espèces d’adventices à contrôler et le niveau d’infestation, le type de sol, la rotation des cultures, le travail du sol…
Une stratégie performante doit s’appuyer sur les solutions agronomiques ou mécaniques complémentaires à la lutte chimique :
- La réalisation d’un ou plusieurs faux-semis : l’efficacité reste limitée dans nos secteurs.
- Le décalage de la date de semis.
- La destruction de toutes les levées avant l’implantation de la culture afin de semer sur un sol indemne de mauvaises herbes (destruction mécanique ou chimique si sol humide, adventices développées). Outre l’impact direct de ces adventices déjà développées sur la céréale semée, l’efficacité des produits de prélevée et postlevée est mise à mal.
D’autre leviers, tels que l’allongement des rotations ou l’introduction ponctuelle d’un labour peuvent contribuer à réduire les difficultés de désherbage. A chaque adventice, ses leviers agronomiques les plus efficaces
En complément des leviers agronomiques, la lutte chimique est souvent indispensable. Dans les situations de fortes infestations, et notamment dans les situations les plus problématiques avec résistance avérée, les programmes double automne s’avèrent nécessaires.
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