Céréales au stade épi 1 cm : apporter de l’azote sans tarder sur les parcelles encore non fertilisées
Les céréales se situent actuellement entre les stades épi 1

Les températures actuelles sont largement au-dessus des normales ; l’avancée des stades est d’autant plus rapide que les céréales sont désormais totalement vernalisées, et de moins en moins freinées par la durée du jour. Elles ont donc un effet étonnamment fort sur l’accélération des stades, en particulier sur les espèces/variétés les plus thermosensibles. L’inertie du réchauffement du sol est aussi très forte du fait du ressuyage rapide (vent et soleil).



Les semis de blé dur de mi-novembre ont dépassé ou sont tout juste au stade épi 1 cm selon les variétés, et cela, dans les trois secteurs. Pour les semis de fin novembre, les prévisions s’orientent vers un stade épi 1 cm vers le 20 - 26 mars, selon les secteurs pour Anvergur et RGT Belalur ; et un peu plus tôt pour Relief (17 au 22 mars).
Concernant le blé tendre, pour les semis de début novembre, nous atteignons le stade 1 nœud pour prestance et Izalco pour les secteurs de Auch et En Crambade. Il faudra attendre quelques jours de plus pour Montans (stade 1N pour Prestance attendu vers le 18 mars).
Les orges semées le 20 octobre sont en train d’atteindre quant à elles les stades 1N pour LG Zebra. Il faudra attendre en moyenne une semaine de plus pour Idilic pour atteindre ce stade également.
Des besoins en azote qui augmentent
A partir du stade épi 1 cm, l’absorption des céréales en azote se situent autour des 3 kg par ha et par jour (pouvant même atteindre les 5 kg/ha/jour). Il est important de bien accompagner les besoins des céréales durant cette période charnière. Attention cependant aux apports importants réalisés en un passage (apport supérieur à 100 U). En effet, cette pratique expose davantage aux risques de pertes d’azote ou de sa non-disponibilité (volatilisation et/ou organisation microbienne). Afin de limiter ces risques, il est conseillé, si les conditions le permettent, de le fractionner en deux passages.
Pour les parcelles ayant déjà reçu un premier apport au tallage, le deuxième apport peut être davantage piloté selon les conditions météo. Il est préférable de décaler de quelques jours l’apport, et de ne pas forcément viser exactement le stade, au privilège de conditions d’absorption de l’azote plus favorables. En revanche, pour les parcelles n’ayant pas reçu d’apport au tallage, les besoins en azote sont avérés, et l’apport devra être réalisé sans tarder.

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