Après plus d’un mois sans eau, les pluies sont très attendues !
L’état des réserves hydriques commence à être critique en sols superficiels avec la quasi-absence d’eau depuis 30 voire 45

Après 18 mois de pluies, le temps sec s’est installé fin février et le retour de pluies significatives commence à se faire attendre, en particulier pour les sols les plus superficiels. Sur le nord de la région (Ardennes-Marne), en 40-45 jours, il n’aura plu que le 28 mars, avec des cumuls moyens de 5-7 mm mais très variables d’une commune à l’autre.
L’Aube a bénéficié de quelques pluies supplémentaires autour du 10-15 mars, avec un cumul d’environ 15-20 mm.
Pour la Haute-Marne, le nord est moins arrosé et les conditions actuelles de stress hydrique s’apparentent à l’année 2020.

Depuis le 10
Des réserves hydriques déjà très tendues en sols superficiels
Avec des cumuls très faibles de pluies et une réserve utile faible (< 100 mm), les parcelles superficielles du nord Haute-Marne subissent un stress hydrique déjà fort, semblable à 2020. La réserve de survie est entamée depuis début avril, avec des conséquences sur la montée à épi de certaines tiges.
Pour le reste des sols barrois (centre et sud de la Haute-Marne, sud Aube), les réserves hydriques sont au même état qu’en 2020, sans que la réserve de survie soit entamée. Le retour des pluies est attendu avec impatience…
En sols plus profonds, il y a encore de la réserve pour plusieurs semaines. Rien d’inquiétant, même si les blés se ponctuent de taches physiologiques en réaction avec ces stress climatiques (sec, amplitude thermique).
A relever également, un élément essentiel pour la croissance et l’élaboration de la fertilité des épis : le bon rayonnement actuel (+20 % par rapport à la moyenne 20 ans sur mars- début avril).

Quelle valorisation des apports d’azote ?
Après des apports à tallage bien valorisés, l’efficacité de l’azote apporté autour d’épi 1 cm a été affectée par ces conditions sèches.
Difficile d’estimer les pertes sans indicateur.
Encore cette année, le pilotage avec un OAD aura toute son importance pour faire le bilan des comptes à dernière feuille.
Rappelons que l’absorption d’azote est forte entre 2 nœuds et floraison, des apports trop précoces ne couvrent pas les besoins de la fin où s’élaborent encore des quintaux et protéines.
L’enjeu d’un apport à dernière feuille en Champagne est de 4 q/ha et 0,6 point de protéines.
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