Apports de soufre sur céréales : faire l’impasse ou non ?

Les besoins des céréales en soufre sont très faibles jusqu’à fin tallage, et modérés ensuite durant la montaison. Souvent, le sol fournit une part importante de cette alimentation. Dans les situations à risque, c’est-à-dire lorsque qu’il y a peu de reliquat associé à de forte lixiviation durant l’hiver, il est toutefois important d’apporter du soufre pour couvrir les besoins plus importants en début de montaison à une période où les températures encore fraîches et les pluies modérées ne permettent pas à la minéralisation d’assurer la nutrition des plantes.

Pour estimer le risque de carence en soufre (élément lixiviable au même titre que l’azote nitrique), il convient de cumuler les pluviométries du 1^er octobre au 1^er mars.

Lorsque l’apport est conseillé, les doses nécessaires se situent entre 20 et 50 kg S/ha. La période d’apport idéale est la fin du tallage. Toutes les céréales d’automne sont concernées par cette recommandation (notamment blé tendre, blé dur et orge d’hiver).

Cette année, contrairement à l’année dernière, les pluviométries depuis le 1^er octobre sont en dessous de la médiane dans la plupart des secteurs de l’Ouest Occitanie ,avec un cumul de pluie du 1^er octobre jusqu’au 1^er mars (réel + fréquentiel) entre 217 mm pour Toulouse-Blagnac, 284 mm pour Auch et 358 mm pour Riscle (tableau 1).

L’impasse sur cet apport pourra être envisagée dans une majorité des situations sans apport régulier de produits résiduaires organiques (PRO), à l’exception cependant des sols superficiels filtrants (tableau 2).

Les grilles de risque et les cumuls de pluviométrie permettent d’évaluer les risques de carences de cette campagne.