Projet en cours

Prairies : des essais pour mesurer l'impact de l’avancement de la date de la première coupe

Des essais menés au début des années 2000 ont démontré que quelle que soit la composition d’une prairie multi-espèces temporaire, la production annuelle de matière sèche n’est pas affectée par la date de la première coupe, contrairement à la qualité. Est-ce toujours le cas alors que les dates de première coupe se précocifient d’années en années ? C’est ce qu’ARVALIS vérifie dans le cadre du projet Coupe-TÔT*. 

prairie multiespèces

L’impact de la date des premières coupes sur la productivité des prairies n’est pas un sujet nouveau chez ARVALIS : il a fait l’objet d’essais entre 2000 et 2002 à la Ferme expérimentale des Bordes, dans l’Indre. Les conclusions attestaient d’un effet neutre sur la productivité annuelle de la prairie, avec toutefois un fourrage de meilleure qualité lorsque la première coupe était précoce. Mais force est de constater que les dates de coupe les plus précoces choisies à l’époque sont plus tardives que celle régulièrement réalisées aujourd’hui, conséquence du changement climatique.

Un mélange d’espèces de différentes précocités à l’étude

Une nouvelle série d’essais démarre donc dans le cadre du projet Coupe-TÔT1, financé par la région Centre-Val de Loire, pour mettre à jour ces références. Des essais sur prairies multi-espèces temporaires de compositions variées, ainsi que sur prairies permanentes sont actuellement suivis. L’impact de deux ou trois dates de première coupe selon les essais2 sur la composition et la productivité des prairies permanentes et temporaires sera évalué pendant deux à trois ans.

Du côté des prairies temporaires, plusieurs compositions de prairies multi-espèces, et, pour chaque espèce, différentes précocités variétales seront évaluées sur trois sites : à La Ferme Expérimentale des Bordes (36), sur la station expérimentale de La Jaillière (44) et sur la station expérimentale de Saint-Hilaire-en-Woëvre (55). Chaque mélange étudié tient compte du contexte pédoclimatique de la localisation de l’essai.

Tableau 1 : Deux mélanges d’espèces et deux précocités variétales différentes sont étudiés à la Ferme expérimentale des Bordes et la station expérimentale de Saint-Hilaire-en-Woëvre. Une espèce est représentée par une seule variété dans chaque modalité.

Tableau 1 : Deux mélanges d’espèces et deux précocités variétales différentes sont étudiés à la Ferme expérimentale des Bordes et la station expérimentale de Saint-Hilaire-en-Woëvre. Une espèce est représentée par une seule variété dans chaque modalité.

Tableau 2 : Un seul mélange d’espèces avec quatre compositions variétales différentes à la station expérimentale de La Jaillière

Tableau 2 : Un seul mélange d’espèces avec quatre compositions variétales différentes à la station expérimentale de La Jaillière

Semis des plateformes d’essai en prairie temporaire

Aux Bordes, après trois passages d’outils de travail superficiel réalisés derrière la récolte d’un méteil grain, le semis a eu lieu sur un lit de semences bien émietté. Un passage de rouleau avant et après semis a permis de bien gérer la profondeur de semis et d’optimiser le contact terre-graine. Les levées ont été plutôt bonnes grâce aux précipitations, qui ont cependant entraîner la formation d’une croûte de battance n’ayant malheureusement pas empêché la levée d’adventices.

À La Jaillière, les semis de ces mélanges ont également été réalisés le 14 septembre dernier, deux jours après une pluie significative ayant permis une humidification rapide des semences et une bonne levée. D’importantes pluies les 20 et 21 septembre ont généré une croute de battance empêchant de nouvelles levées, sans pour autant compromettre la bonne poursuite de l’essai.

À Saint-Hilaire-en-Woëvre, la prairie a été semée après une orge de printemps. L’essai a pu être semé plus tôt, le 30 août, afin de bénéficier de précipitations annoncées les jours suivants. Le semis du bloc 1 ne s’est pas fait dans les meilleures conditions, du fait de la présence de mottes de terre. Pour les autres blocs, le lit de semence a bien été émietté. Cette différence au moment du semis ne s’est pas ressentie visuellement par la suite.

1 Projet piloté par la Ferme Expérimentale des Bordes en partenariat avec ARVALIS, INRAE de Nouzilly, les chambres d’agriculture 18, 36 et 41 et le Programme Herbe & Fourrages Centre Val de Loire
2 Selon les sites d’essais, les coupes précoces se feront entre 550-750° jours, les coupes intermédiaires entre 700 et 900° jours, et les coupes tardives entre 900 et 1100° jours

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