Projet terminé

PLANTSERV

Impact des plantes de service sur le contrôle des ravageurs de grandes cultures céréalières

Enjeux

Les pucerons des céréales transmettent différents virus de la jaunisse nanisante de l’orge (JNO) à l’automne, voire en début d’hiver selon les régions. Pour les limiter, il est nécessaire de mettre au point une méthode de lutte contre les pucerons dès leur arrivée dans les champs de céréales. Des études conduites en Bretagne ont récemment mis en évidence que la présence de couverts hivernaux fleuris à proximité des champs de céréales augmentait le taux de parasitisme des pucerons par les parasitoïdes (insectes qui pondent dans les pucerons et qui les tuent) et la présence de prédateurs (araignées, staphylins et carabes). Cependant, la composition du mélange fleuri, le moment d’installation et la disposition des couverts par rapport aux champs nécessitent des travaux supplémentaires. De plus, l’adaptation de ces couverts dans une autre région française reste à étudier.

Objectifs

  • Mesurer l’effet des plantes de services sur le contrôle des dynamiques de pucerons avec 2 sous questions :
  1. l’implantation de Couverts d’Interculture Fleurissant l’Hiver (CIFH) peut-elle augmenter le contrôle biologique des pucerons par les parasitoïdes spécialistes et les prédateurs généralistes dans les cultures céréalières (orge et blé) adjacentes, aux échelles parcellaire (en comparant avec l’effet de la Végétation Herbacée Spontanée de marge : VHS sur la parcelle) et paysagère (en comparaison avec des cultures sans CIFH).
  2. les plantes répulsives peuvent-elles réduire l’implantation des pucerons dans les parcelles.
  • Mesurer l’existence d’un lien entre la dynamique des ravageurs et la JNO dans les cultures (taux de pucerons virulifères et leur pouvoir vecteur, leur durée de présence et la sensibilité des plantes au stade de l’infection)
  • Mesurer la possible contribution des auxiliaires (via les CIFH) à la réduction des dégâts liés à la JNO et donc aux pertes de rendements associées.

Résultats attendus

  1. Proposer des méthodologies pratiques de l’enrichissement floristique comprenant les méthodes d’aménagement spatial et temporel des référentiels de mélanges de plantes de service, valides à l’échelle de plusieurs régions françaises, ayant des climats et des méthodes de cultures différentes, dans un contexte où l’utilisation de semences traitées sera impossible.
  2. Développer un premier référentiel d’espèces de plantes qui pourraient être utilisées pour repousser les pucerons des cultures de céréales, avec un premier essai aux champs en Vendée.
  3. Mesurer l’impact de ces mélanges fleuris sur le service écosystémique de régulation des ravageurs et leur acceptabilité par les agriculteurs à travers l’exemple concret des cultures de céréales dans une matrice paysagère de grandes cultures, dans la LTER Armorique et en Charente.
  4. Développer des mesures concrètes, génériques pour réduire l’incidence de la JNO dans des régions pouvant être contrastées en termes de climat et de paysage.
  5. Développer des méthodes d’imagerie permettant de mieux évaluer le rendement des parcelles et de faire le lien entre les populations de pucerons présentes, la biomasse végétale des cultures, les dégâts en JNO, les taux de parasitisme et de prédation et les rendements.
  6. En termes de généricité, identifier les caractéristiques des mélanges qui affectent efficacement les régulations étudiées. Cela permettra de déterminer les caractéristiques florales favorables aux différentes familles de parasitoïdes et ainsi de donner des pistes sur les mélanges floraux potentiellement utiles dans d’autres cultures (légumières ou vergers par exemple). En effet, les pièces buccales des parasitoïdes de pucerons du genre Aphidius sont très semblables d’une espèce à l’autre et il est probable que les caractéristiques physiques des fleurs leur fournissant la meilleure accessibilité et la meilleure composition en nectar soient les mêmes pour les espèces parasitant les pucerons des céréales ou les pucerons des légumes ou d’arbres fruitiers.
  7. Caractériser le rôle relatif des différentes espèces de puceron dans la transmission de la JNO et développer des outils de détection moléculaires pouvant diagnostiquer la présence des principaux virus responsables de la JNO en France en minimisant les couts (outil multiplex détectant trois virus dans une réaction). Ces données et outils sont importants pour la recherche mais aussi le suivi épidémiologique et la modélisation de l’avancée des maladies dans le paysage agricole.

Rôle d'ARVALIS dans le projet

  • Co-animation de l'action sur l'évaluation des effets des plantes de service sur l'évolution et le fonctionnement des communautés de ravageurs
  • Animation de l'action sur l'estimation des symptômes occasionnés dans les cultures en lien avec les auxiliaires
  • Participation à la mise au point de mesures de rendement via une approche interdisciplinaire et multipartenaires
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