Le traitement des semences par luminothérapie à l’étude
L’ultra-haute intensité lumineuse pourrait remplacer les traitements de semences contre les maladies fongiques. C’est du moins ce que laissent espérer les premiers résultats obtenus en conditions contrôlées. Dans quelle mesure cette méthode est une alternative crédible ? Les partenaires du projet Effinox, qui réunit ARVALIS, l’Institut français de la vigne et du vin (IFV) et l’UMR Procédés Alimentaires & Microbiologiques (PAM), creusent la question pendant les trois prochaines années.
Le traitement repose sur le principe que la lumière est un stress oxydatif majeur pour les micro-organismes, d’où son nom de photo-oxydation. Le projet détermine la longueur d’onde et la « quantité » lumineuse par unité de surface à traiter selon le pathogène ciblé. Des combinaisons avec du biocontrôle sont aussi envisagées afin de compléter l’efficacité des méthodes.
Les effets non-intentionnels de ce type de technologie sont méconnus. Un autre volet du projet est donc d’évaluer ces éventuels effets :
- sur les semences de céréales au travers de la mesure des paramètres physicochimiques et du taux de germination ;
- sur les plantes qui en sont issues, en s’intéressant notamment à leur vigueur, leur fertilité, leur résistance aux maladies, leur production ;
- sur les micro-organismes non pathogènes, ou plutôt sur le risque de recontamination précoce des plantes en raison de la disparition de ce microbiote.
En miroir, un pan du projet concerne l’intérêt de cette méthode en viti/viniculture. Il aboutira à un cahier des charges pour les fournisseurs de solutions à base de lumière afin de développer des équipements permettant des traitements à haut-débit.