Pulvérisation sur céréales : soigner les conditions d'application des phytos
Choisir le bon moment est primordial pour assurer l’efficacité d’un traitement. Ainsi, il est exclu d’appliquer un produit phytosanitaire lors d’une journée ventée, si le temps est sec ou en cas de forte chaleur.
Un traitement phytosanitaire doit garantir l’efficacité du produit avec la juste dose. Une application se décide en fonction de plusieurs paramètres : il s’agit, pour une cible visée, d’observer la pression parasitaire, de déterminer le produit et la dose et d’ajuster en conséquence le volume de bouillie en fonction du type de buses utilisées.
Une fois ces paramètres fixés, il reste à choisir le moment de l’intervention. Les conditions météorologiques et l’état du sol sont déterminants dans l’efficacité du traitement. Leur importance varie selon le mode d’action du produit. Cependant, la recherche des conditions optimales ne doit pas amener à intervenir trop tard, sous peine de dépasser les stades optimaux des adventices.
• De l’hygrométrie et pas de vent
• Des conditions optimales le matin
• Appliquer les herbicides par temps poussant
Éviter les fortes chaleurs
Même si les herbicides sont les produits phytosanitaires pour lesquels les conditions d’applications influencent le plus la réussite du traitement, il faut, pour toutes les applications, intervenir dans des conditions météorologiques favorables. Cela signifie traiter lorsque les températures sont inférieures à 25°C et lorsque les écarts de températures entre le jour et la nuit ne dépassent pas 15°C, cela d’autant plus en cas de températures négatives.
Autre condition importante : éviter de traiter lorsqu’une baisse de température est annoncée dans les jours suivants. Par températures négatives, mieux vaut ne pas utiliser de produits foliaires systémiques.
De l’hygrométrie et pas de vent
L’hygrométrie est quant à elle favorable lorsqu’elle dépasse 60 %. Elle limite la volatilisation des gouttelettes et améliore l’hydratation de la surface foliaire. D’après l’arrêté du 12 septembre 2006, le vent ne doit pas dépasser 19 km/h. En effet, un vent soutenu provoque une dérive des gouttelettes de pulvérisation et peut également dessécher les surfaces foliaires. Il est recommandé de traiter autant que possible par temps calme. Il faut s’assurer d’une absence de pluie dans les une à trois heures qui suivent le traitement. Enfin, pour l’application de produits racinaires, le sol doit être humide, sans excès (pas d’écoulement en surface, ni des réseaux de drainage).
Les conditions météorologiques et l’état du sol sont déterminants dans l’efficacité du traitement.
Des conditions optimales le matin
D’une manière générale, les conditions climatiques favorables aux traitements phytosanitaires se présentent plutôt le matin : l’hygrométrie dépasse les 60 % depuis plusieurs heures et la cuticule des plantes est perméable (réhydratée) pour absorber le produit grâce aux températures fraîches et à l’hygrométrie de la nuit. Il est possible de traiter le soir lorsque l’hygrométrie dépasse de nouveau les 60 %. Cependant, selon les températures de la journée, la cuticule de la plante risque d’être comprimée et l’absorption du produit ralentie, voire diminuée.
En revanche, il est fortement déconseillé de traiter en pleine journée lorsque l’hygrométrie est basse et que les températures sont chaudes, comme au printemps ou en été : les gouttelettes de pulvérisation s’évaporent et n’atteignent pas la plante.
Tableau 1 : Différents facteurs influencent l’efficacité des traitements
Appliquer les herbicides par temps poussant
Les herbicides, en particulier les produits systémiques, sont d’autant plus efficaces qu’ils sont appliqués en conditions « poussantes », c’est-à-dire favorables à la croissance des mauvaises herbes. L’expression végétation « poussante » ou temps « poussant » correspond au maintien de conditions climatiques favorables pendant les 8 à 10 jours qui encadrent le traitement : températures douces (entre 4°C et 20°C) et humidité relative de l’air supérieure à 60 % dans les jours qui précèdent et suivent l’intervention. C’est le cas également pour les régulateurs sur blé.
Le vent ne doit pas dépasser 19 km/h d’après l’arrêté du 12 septembre 2006.
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