Innovation - Semer du maïs sous un couvert de légumineuse
Cette nouvelle approche de la culture du maïs mise sur l’amélioration de la fertilité de la couche de surface. Explications avec Stéphane Jézéquel, ingénieur régional chez ARVALIS – Institut du végétal.
Chez Daniel Bremond, agriculteur à Oraison dans les Alpes de Haute-Provence, ARVALIS – Institut du végétal participe à un essais de semis direct de maïs sur couvert de légumineuses.
L’essai comporte deux parties : l’une où le maïs est implanté sur un couvert vivant de sainfoin dans sa troisième année ; le sainfoin est désherbé avec le même herbicide de postlevée à 7-8 feuilles du maïs. L’autre partie étudie le semis direct du maïs sur un couvert à base de féverole détruit quelques jours avant le semis.
Favoriser la fertilité de la couche superficielle
L’idée est ici de travailler le moins possible le sol pour favoriser la biodiversité et la fertilité de la couche de surface. Pour cela, le maïs est implanté avec un écartement de 75 cm avec un outil de semis direct sur une bande précédemment travaillée par un fin passage de strip-till (3 cm).
L’objectif de cette nouvelle approche est de profiter des fournitures en azote de la légumineuse, du travail de son système racinaire pour activer la vie biologique des premiers centimètres. Au bout de plusieurs années, les fournitures du sol en éléments nutritifs apportées par la matière organique et la micro-faune, pourraient permettre de réduire le recours aux engrais de synthèse tout en conservant la même productivité du maïs par rapport à un système conventionnel.
Ce nouveau mode de production s’avère cependant très technique et ARVALIS – Institut du végétal mobilise ses compétences en collaboration avec des agriculteurs qui maîtrisent cette technique, pour lever les freins agronomiques et proposer des voies d’adaptation ou d’amélioration.
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