Rouille naine sur orges : ne pas traiter avant le stade 1 nœud
Des symptômes précoces de rouille naine sont signalés sur orges. Mieux attendre au moins le stade 1 nœud pour analyser le risque et agir si besoin en prenant en compte la sensibilité variétale et les autres maladies éventuellement présentes.
La majorité des parcelles n’ayant pas encore atteint 1N, il est donc actuellement trop tôt pour traiter. Pour les semis de fin octobre, ce stade est prévu la semaine prochaine selon la précocité des variétés. La vigilance reste de mise, compte tenu des cas signalés sur semis précoces et des températures douces actuelles favorables au développement de la rouille naine.
Le stade 1N est atteint pour les quelques parcelles les plus précoces semées avant le 20 octobre. Si le risque rouille naine est avéré, il est recommandé de cibler un traitement avec un triazole (metconazole/tébuconazole/prothioconazole). Les solutions à base de prothioconazole ou de strobilurine sont très efficaces mais limiteront les possibilités en T2. A associer éventuellement selon les autres maladies présentes. Penser à l’alternance des matières actives.
Intervenir trop tôt revient à protéger des feuilles contribuant peu au rendement (F7 / F8).
Rappel des seuils d’intervention sur rouille naine à partir du stade 1 nœud
- Variétés sensibles : plus de 10 % des feuilles atteintes par des pustules disposées aléatoirement.
- Variétés moyennement et peu sensibles : plus de 50 % des feuilles atteintes.
Le cas particulier des orges de printemps semées à l’automne
Les orges de printemps peuvent subir une forte pression maladies nécessitant une intervention fongicide précoce avant 1 nœud, notamment en cas de forte pression de rhynchosporiose pour juguler cette maladie à forte nuisibilité. Lors d’une infestation précoce significative, appliquer un fongicide efficace contre cette maladie à épi 1 cm.
Côté blé tendre et blé dur
A de très rares exceptions, la pression est faible aussi bien en septoriose qu’en rouille brune. La plupart des blés n’ont pas atteint la période de sensibilité à ces deux maladies. Pour la septoriose, les températures douces et la faiblesse des pluies annoncées dans les prochains jours devraient maintenir le risque au niveau actuel, l’émission de nouvelles feuilles étant plus rapide dans ces conditions que la contamination à partir des étages de feuilles inférieurs. Comme chaque année, les conditions météo à partir de la montaison seront déterminantes sur l’évolution de la maladie. Dans tous les cas, une protection avant le stade 2 nœuds n’est pas souhaitable.
Pour la rouille brune, les conditions douces et les fortes hygrométries sont plus favorables mais l’absence d’observation de la maladie montre que l’inoculum est faible. Il n’y a pas de risque d’explosion rapide de la maladie.
Le risque rouille jaune est à surveiller. Il concerne en priorité les variétés sensibles à cette maladie (note ≤ 6) dont la période de sensibilité débute dès le stade épi 1 cm (intervention uniquement en présence de foyer actif de pustules de rouille jaune pour ces variétés sensibles). Pour les autres cas, la surveillance est de mise à partir de 1 nœud (pour variétés note ≤ 6 sans foyer actif) ou à partir de 2 nœuds.
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