Oui, toutes les variétés ne présentent pas la même sensibilité à l’ergot
Quelle que soit la céréale, il n’existe aucune variété résistante à l’ergot. En revanche, des différences de sensibilité entre variétés s'observent, mettant en jeu différents mécanismes.
La contamination des cultures par l’ergot a lieu lors de la floraison. Cette sensibilité ne persiste que quelques jours après la fécondation. Au-delà, la contamination n’est plus possible.
Un lien avec la morphologie des fleurs et la durée de floraison ?
- Les variétés qui ont une floraison plus longue ou plus ouverte rendront plus facile l’accès aux spores de l’ergot → ces variétés sont théoriquement plus sensibles à l’ergot.
- Les variétés dont les fleurs restent fermées fournissent une barrière mécanique à l'entrée des spores → ces variétés sont théoriquement moins sensibles à l’ergot.
Bien que ces paramètres soient étudiés dans différents pays, il n’existe pas à ce jour de critère bien défini pour évaluer de manière fiable l'ouverture des fleurs à floraison et établir un lien positif avec le risque d'infection par l’ergot. D’autres sources de résistance doivent également être explorées.
Cas du seigle : le gène IRAN IX limite les contaminations
Des essais conduits sur des variétés de seigle démontrent que les hybrides possédant le gène de restauration de fertilité Rfp1, issu d’une population de seigle Iranien IRAN IX (par exemple variétés PollenPlus®), sont moins contaminés que les autres hybrides.
Cela démontre l’efficacité indirecte de ce gène spécifique au seigle.
Figure 1 : Des différences de sensibilité à l'ergot selon le type de variétés de seigle
Le gène Rfp1 augmente fortement la production pollinique (fécondation plus rapide), ce qui diminue la période de sensibilité à l’ergot.
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