Maïs grain : quelles variétés choisir pour les semis 2025 ?
Le choix variétal est la première étape clé dans l’itinéraire technique du maïs. Les deux axes prioritaires pour des cultures rentables : choisir une précocité adaptée au contexte de l'exploitation tout en valorisant le progrès génétique. Le point sur les critères de choix et les préconisations régionales.
Optimiser le compromis rendement – précocité
En maïs grain, le choix variétal se raisonne tout d’abord par une adéquation entre la précocité, la productivité et le contexte pédoclimatique de l’exploitation. Une variété plus tardive obtient en moyenne un rendement supérieur de 0,5 à 2,5 q/ha par point de tardiveté, un avantage pouvant être contrebalancé par le surcoût de charges (intrants, irrigation et frais de séchage).
En situations limitantes en eau, les variétés plus précoces (G1-G2) peuvent s’expriment proportionnellement mieux (effet d’esquive), mais plafonnent plus lors des années humides.
Ainsi, pour les milieux contraignants dans notre région, on préférera se baser sur des variétés dentés précoces (G1) de fin de groupe ou des demi-précoces (G2). Pour les zones irriguées ou plus profondes, les variétés de groupe G3 seront bien adaptées. Dans les secteurs très favorables en eau et chauds, le choix d’une variété demi-tardive G4 sur une partie de la sole peut se révéler payant, en prenant le soin de se baser sur des variétés précoces au sein du groupe.
Afin de limiter les frais de séchage, viser un objectif de récolte autour des 25 % d’humidité chaque année, si possible avant fin octobre pour garder des conditions de récolte et d’implantation de la culture suivante acceptables.
D’autres critères agronomiques, comme la sensibilité à la verse, aux maladies (fusarioses des épis ou de la tige), ou encore la vigueur de départ permettent d’affiner le choix variétal.
Regarder la stabilité entre années et selon les potentiels
Pour une bonne gestion du risque, il est conseillé de choisir plusieurs variétés en se basant principalement sur les « valeurs sûres » et « confirmées » (évaluées en situations variées depuis minimum deux ou trois ans), puis sur les variétés « à essayer » (performantes et récentes) sur une partie de la surface pour préparer les prochaines campagnes. Les regroupements par potentiel de rendement, ainsi que les synthèses pluriannuelles permettront de juger de la stabilité des variétés et de leur comportement en contexte plus limitant.
En prenant en compte ces paramètres et les résultats du réseau de post-inscription, ARVALIS a sélectionné un panel de variétés préconisées pour la région (classées par groupes de précocité).
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