Résultats d’essais

Essais désherbage - La nuisibilité directe des adventices en chiffres

L’absence de désherbage en grandes cultures conduit, dans la majorité des cas, à des pertes de rendement. Ces pertes sont particulièrement significatives en blé tendre. C’est ce qui ressort d’une étude présentée lors de la 23e conférence internationale du Columa en 2016.

La nuisibilité directe des adventices chiffrés dans 110 essais

Les mauvaises herbes exercent une concurrence sur les cultures pour l’accès aux ressources (lumière, eau, minéraux…). Même si peu d’études contestent leur nuisibilité directe, il est difficile de la chiffrer précisément tant ces ressources sont spatialement et temporellement dynamiques.

Toutefois, la compilation de 110 essais désherbage menés en France entre 1993 et 2015 sur trois grandes cultures annuelles (blé tendre, colza et tournesol) permet de sortir quelques tendances. Ces essais, issus des réseaux de l'Inra, Agrosolutions, ARVALIS – Institut du végétal, Terres Inovia, Dijon Céréales et l'ACTA, comparent des témoins non traités à une large gamme de parcelles traitées.

En blé, 92 % des essais montrent une perte significative de rendement. Elle s’élève en moyenne à 26 q/ha sur tous les essais (figure 1).


Figure 1 : Différence de rendement (q/ha) entre les parcelles non traitées (TNT) et les parcelles traitées (T) pour les 63 essais en blé tendre d’hiver

Les points noirs représentent la différence de rendement moyenne d’un essai. La longueur de la barre représente l’intervalle de confiance à 95 %. Les essais présentent une différence de rendement significative au seuil de 5 % (en bleu) ou non significative (en rouge).

En tournesol, la perte de rendement en l’absence de désherbage est de 4,1 q/ha sur tous les essais alors que 61 % des essais présentent une perte significative.

En colza, 51 % des essais présentent une perte de rendement, qui est en moyenne de 3,5 q/ha sur tous les essais. A noter que les pertes de rendements sur colza ont été étudiées en fonction de l’infestation initiale et de l’efficacité de désherbage. Les pertes non significatives sont majoritairement dues à une faible infestation, plus qu’à une mauvaise efficacité du désherbage.

Pour en savoir plus, téléchargez l’étude sur la nuisibilité directe des adventices en grandes cultures, présentée au Columa 2016 (Cordeau et al.).

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