La Bretagne n’est pas indemne de datura
Le datura stramoine est une adventice annuelle, de la famille des solanacées, historiquement problématique dans le sud de la France. Néanmoins, l’adventice commence à s’installer dans différentes cultures de Bretagne ces dernières années. La vigilance est primordiale, y compris dans les zones encore peu touchées, pour éviter une propagation à grande échelle du datura.
Malgré sa forte présence dans les régions du sud de la France, Pays de la Loire et Poitou-Charentes, une enquête de 2020 a mis en évidence sa propagation dans les régions plus au Nord, notamment en Bretagne sur sarrasin, légumes industrie et maïs fourrage (carte 1).
Carte 1 : Zones relevant une problématique datura dans le maïs (nombre de réponses à l’enquête réalisée en 2020)
Cette dicotylédone contient des alcaloïdes très toxiques pour l’homme comme pour l’animal. De très faibles quantités suffisent et toutes les parties de la plante en contiennent (fleur, feuille, graine, sève). Son extrême toxicité génère des contraintes fortes sur les cultures de vente à destination humaine, mais aussi pour le fourrage.
L’ensilage ne permet pas de réduire la toxicité du datura ensilé avec le maïs. Au champ, 1 pied de datura pour 25 m² peut suffire à provoquer une intoxication mortelle chez les bovins via le maïs fourrage ensilé.
Aujourd’hui, l’adventice n’est heureusement pas généralisée en Bretagne, mais il est important de la gérer dès son apparition pour éviter sa propagation. Il s’agit de l’identifier et prendre les mesures de destruction nécessaires.
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