Vidéo - De nouvelles méthodes d’irrigation pour économiser eau et énergie
La télégestion de l’irrigation permet aujourd’hui d’optimiser les apports d’eau. Visite en vidéo de trois exploitations du Sud-Ouest qui utilisent ces nouvelles méthodes de pilotage des cultures irriguées.
Développer son propre logiciel pour gérer l’irrigation des îlots à distance
Dans le bungalow des chauffeurs de la plaine du SCEA Pot au pin, trois écrans permettent de visualiser les îlots de culture sur lesquels sont présents des pivots d’irrigation. Le positionnement et l’état de fonctionnement de ces derniers sont affichés, permettant aux chauffeurs de savoir dans quelles parcelles ils peuvent intervenir.
A partir d’une tablette ou d’un ordinateur, il est possible de piloter les pivots à distance (par exemple paramétrer sur chaque secteur les quantités d’eau à apporter sur les plantes en fonction de leurs besoins). Pour Nicolas Gagnepain, responsable nouvelles technologie au SCEA Pot au pin, ces « innovations sont très importantes pour avoir une très bonne connaissance de ce qu’il se passe sur nos cultures, et notamment pour le pilotage de l’irrigation ».
Piloter les pivots à l’aide d’un système de télégestion
Sur le domaine de Certlandes, Christophe Sanz, responsable irrigation de l’exploitation, a choisi un système de télégestion Dositech pour piloter ses pivots. Ce matériel fonctionne à l’aide d’un smartphone ou d’un ordinateur. Lorsqu’un ordre est transmis sur l’interface, celui-ci est envoyé sur un serveur, qui lui-même le retransmet à la machine et lance ainsi l’irrigation ou les modifications prévues. Avec les nouveaux systèmes embarqués, la précision est de l’ordre de 50 cm.
Pour Christophe Sanz, la gestion de l’énergie est un défi : sur sa propriété de 1 000 ha, les dépenses de carburants s’élevaient à 200 – 300 euros/semaine. Maintenant cette charge est de 150 euros/semaine.
Les économies d’eau sont liées au busage basse pression. Le système précédent tournait à 4,2 bars de pression, aujourd’hui il est rendu à 2,9 bars. Ce nouvel équipement fait économiser 11 kW environ.
L’investissement sur un pivot télégéré dépend de deux facteurs : l’ancienneté de l’armoire en place et le choix du système installé dedans. S’il s’agit de faire marche/arrêt et d’allumer l’eau, le système coûtera autour de 2 000 – 2 500 euros. Pour un pack complet, le système peut aller jusqu’à 4 000 €, voire 4 200 € avec GPS intégré.
Installer un système VRI, pour un pilotage plus fin, adapté aux exigences de la parcelle
Installée sur un pivot, une armoire Boss fabriquée par Lindsey permet de faire de la planification calendaire et de gérer au mieux l’irrigation en prenant en compte des données météorologiques. Par exemple, si la température dépasse un certain seuil, la vitesse du pivot s’abaisse automatiquement pour compenser l’évapotranspiration.
Le VRI (Variable Rate Irrigation), installé en parallèle, permet de moduler l’irrigation par arroseur et répondre alors au plus près des besoins du terrain. Grâce à la cartographie de la parcelle renseignée sur un écran tactile, le zonage peut se faire par polygone. Ainsi, quand une parcelle est très hétérogène, ce système permet d’apporter avec plus de précision les quantités d’eau nécessaires aux plantes.
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