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Rhône-Alpes

De nombreux symptômes physiologiques sur blés et orges

Les fortes amplitudes thermiques observées la semaine dernière, combinées à un début de stress hydrique et à un fort rayonnement, ont provoqué de nombreux symptômes physiologiques sur les blés et les orges de la région.

taches physio

Ces marquages peuvent prendre des formes diverses et touchent généralement le tiers supérieur des feuilles du haut de la plante (souvent la F2, feuille qui était la plus exposée à la lumière au pic des amplitudes thermiques). Une fois apparus ces symptômes n’évoluent pas. L’observation à la loupe ne révèle pas de structures fongiques, même après incubation de 24 à 48 h en bouteille plastique humide.

Exemples de taches physiologiques observées sur blé
Exemples de taches physiologiques observées sur blé.

Distinguer marquages physiologiques, symptômes de septoriose et taches d’helminthosporiose

Certaines variétés expriment ces symptômes de façon très marquée alors que d’autres n’en expriment aucun. Ils sont bénins et n’ont pas d’impact sur le rendement, ne nécessitant pas de protection fongicide. Attention à ne pas les confondre avec des symptômes de septoriose ou d’helminthosporiose (maladie extrêmement rare sur blé dans la région). Ces maladies progressent du bas vers le haut des plantes et n’apparaissent pas spontanément sur les feuilles supérieures par temps sec. Parfois la confusion est possible lorsque les taches apparaissent sur F2 et que la F3 était déjà touchée par des taches de septoriose : dans ce cas, incuber les F2 et F3 dans une bouteille plastique humide 24 à 48 h, puis observer les taches à la loupe. Les taches de septoriose présentent des structures fongiques en 3 dimensions (appelées « cirrhes ») alors que les taches physiologiques ne présentent aucune évolution.

« Cirrhe » visible après incubation d’une feuille touchée par la septoriose
« Cirrhe » visible après incubation d’une feuille touchée par la septoriose.

Les orges expriment également des symptômes physiologiques, souvent sous la forme de petites taches noires pouvant rappeler l’helminthosporiose.

Tache physiologique sur orge pouvant être confondue avec un début d’helminthosporiose (à gauche). A droite, structures fongiques (conidiophores) observables après incubation d’une feuille porteuse d’helminthosporiose. Si la tache est physiologique, aucune structure fongique n’est observable après incubation.
Tache physiologique sur orge pouvant être confondue avec un début d’helminthosporiose (à gauche). A droite, structures fongiques (conidiophores) observables après incubation d’une feuille porteuse d’helminthosporiose. Si la tache est physiologique, aucune structure fongique n’est observable après incubation.

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