Chrysomèle du maïs : des stratégies de lutte à adapter au niveau des captures
La chrysomèle a de nouveau été très présente dans la région durant la campagne 2023. Fin juin - début juillet, avec l’émergence des adultes, il est possible d’observer les larves sur les pieds de maïs. Le point sur les niveaux de risque pour cette année et les moyens de gestion de ce ravageur.

-
Retour sur les captures relevées durant la campagne 2023
Le réseau de piégeage mis en place depuis plusieurs années a montré une concentration de captures de chrysomèles particulièrement élevée dans le secteur des marais de Bourgoin en 2023. Des dégâts de verse ont été observés, avec un impact, parfois important, sur le rendement de la culture de maïs.
Au contraire, dans le secteur du Grésivaudan/Combe de Savoie, historiquement très touché par le ravageur, les captures ont fortement baissé en 2023. Une évolution très importante des assolements en 2023 sur ce secteur, avec une interruption des longues successions de maïs, coupées par des céréales, sojas ou d’autres cultures, a permis de réduire fortement la pression de l’insecte. Les maïs ont plus souvent été implantés sur des parcelles dont le précédent n'était pas un maïs. Les rares maïs positionnés après plusieurs années de maïs ont souvent été protégés par une application de microgranulés insecticides au semis. La combinaison de ces différents facteurs a permis une baisse marquée des captures en végétation, et il n’y a pas eu de dégâts de verse.Figure 1 : Evolution des captures de chrysomèles sur pièges chromatiques depuis 2019 dans les secteurs "Combe de Savoie/Grésivaudan" et "Marais de Bourgoin"
Le seuil de 0,5 adultes par piège et par jour marque une présence significative de l'insecte.
5 adultes/piège/jour est le seuil de risque utilisé aux Etats-Unis en conditions pluviales (stress hydrique fréquent et important).
10 adultes/piège/jour est le seuil de risque utilisé en Italie en conditions d’irrigation non limitante.Dans les plaines de l’Ain et de Lyon, la présence de l’insecte devient également très importante, sans signalement toutefois de gros dégâts de verse pour l’instant.
Dans tous les autres secteurs de production de maïs de la région, comme la Bièvre, les Terres Froides, la Dombes, la Bresse, le Val de Saône, la Drôme, la vallée du Rhône, la présence de l’insecte poursuit sa progression.
En plaine du Forez, un piège à phéromones a capturé en 2023 pour la première fois 12 chrysomèles, sur une parcelle cultivée en maïs depuis plusieurs années. L’Auvergne semble pour l’instant épargnée, la chrysomèle n’y a pas encore été capturée. -
Comment repérer les dégâts ?
-
Quelles sont les situations à risque en 2024 ?
-
Quel est l’objectif des suivis et piégeages réalisés pendant l’été 2024 ?
Réagissez !
Merci de vous connecter pour commenter cet article.