Blé tendre 2023 : des rendements estimés en hausse
Avec 75 q/ha, les premières estimations du rendement national en blé tendre, publiées le 6 juillet par ARVALIS et Intercéréales (interprofession céréalière), tablent sur une hausse de 5 % par rapport à la moyenne des dix dernières années.
Les bonnes conditions de semis à l’automne et les pluies régulières en début de printemps ont favorisé la croissance précoce des plantes. Les rendements de 2023 devraient être plus homogènes qu’en 2022, même si les alternances de périodes chaudes et des excédents de pluie devrait entraîner localement un plafonnement des rendements.
S’agissant de la qualité des grains, la teneur moyenne en protéines dans le blé tendre français atteindrait 11,4 % en 2023, une valeur équivalente à celle de 2022 et à la moyenne décennale.
Une campagne alternant périodes sèches et excès d’eau
« La pluie printanière a permis d’atteindre des densités d’épis et de grains/m² élevés, y compris sur les sols superficiels. Le faible rayonnement et les fortes températures tardives, qui ont provoqué un stress hydrique élevé en fin de cycle, ont cependant plafonné les rendements jusque dans les sols profonds. Dans certains départements de la moitié Sud, l’hiver humide et des sécheresses parfois très intenses de fin février à fin avril ont entamé plus fortement ce potentiel », précise François Laurent, directeur R&D d’ARVALIS.
La méthodologie de prévision utilisée par l’institut repose sur trois approches complémentaires :
- les résultats issus de modèles agroclimatiques mis au point par ARVALIS ;
- les mesures et observations au champ sur des parcelles de blé tendre dans les principales régions de production : comptages d’épis, de grains, de leur poids et de leur teneur en protéines (plus de 150 mesures à l’échelle du pays) ;
- l’expertise du réseau des ingénieurs régionaux de l’institut.
Ces résultats sont ensuite combinés et agrégés pour aboutir à l’estimation du rendement moyen national et à la teneur moyenne en protéines.
De quoi satisfaire les marchés
Ces prévisions rassureront les opérateurs. « Nous sommes confiants sur notre capacité à satisfaire les besoins du quotidien des Français et de nos clients à l’international. La filière céréalière française confirme ainsi son rôle central pour assurer notre souveraineté alimentaire et la sécurité alimentaire de nombreux pays dans le monde », indique Jean-François Loiseau, président d’Intercéréales, l’interprofession de la filière céréalière.
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