Récolte 2021 - 110 q/ha : record battu pour le maïs français !
Les années se suivent et ne se ressemblent décidément pas. Après deux étés particulièrement chauds et secs, qui avaient accumulé tous les stress possibles pour la culture du maïs, 2021 restera dans les mémoires comme une année « sans stress » majeur qui se conclut par un bilan record.
Une année sans stress climatique
Le maïs grain atteint en 2021 un record de rendement estimé à 110 q/ha. Cette bonne performance d’ensemble est tout autant portée par l’absence de mauvaises parcelles que par les situations élites. Les très bons résultats en conditions pluviales en sont l’illustration. Ils s’expliquent par la pluviométrie exceptionnellement abondante de l’été. Les résultats globalement satisfaisants en quantité et qualité sont toutefois à pondérer selon les régions et les dates de semis.
Côté fourrage, les rendements sont élevés à exceptionnels. Les maturités ont été atteintes à des dates voisines des normales, mais les récoltes sont apparues tardives en comparaison de ces dernières années, notamment pour les implantations retardées fin avril ou début mai. Ces très bons rendements ont autorisé un report très significatif vers la production de grain. Le niveau de transfert pourrait dépasser cette année les 100 000 ha, soit plus d’un million de tonnes supplémentaires qui vient contribuer au revenu des éleveurs.
Un été pluvieux et frais
Petit retour sur le déroulé de la campagne ! Après la floraison, l’été se poursuit comme il a commencé avec des pluies très fréquentes, des températures plutôt inférieures aux normales et un rayonnement faible.
En l’absence de stress hydrique majeur, l’élaboration du nombre de grains par m² est essentiellement limitée par la structure du peuplement. Selon les situations, les densités faibles ne sont qu’en partie compensées par le nombre de grains par plante. Des avortements sont néanmoins constatés dans des parcelles à floraison tardives, à faible réserve hydrique ou lorsque l’azote a pu se montrer limitant (sols filtrants).
Les poids de mille grains sont globalement satisfaisants, sans être exceptionnels compte tenu d’un nombre de grains médian élevé. Les températures clémentes et la pluviométrie estivale assurent une migration lente et régulière des assimilats. Les plantes restent fonctionnelles et vertes longtemps en l’absence de stress.
Malgré des conditions assez similaires après floraison, l’absence de stress et la pression globalement limitée des foreurs permettent d’obtenir un état sanitaire plus favorable que ces dernières années. Localement, certaines situations présentent néanmoins des fréquences de contaminations en Fusarium graminéarum significatives.
Une fin de cycle retardée, des récoltes sous surveillance
Les faibles températures ont entraîné un allongement du cycle de la culture. La dessiccation des grains est retardée et les récoltes tardives. Les situations en retard sont récoltées à des humidités supérieures (entre 30 et 35 %), ce qui entraîne des frais de séchage plus importants que ces dernières années.
Le volume important de la collecte et son humidité élevée peut localement entraîner quelques ajustements logistiques pour assurer la mise à l’abri du maïs et préserver sa qualité sanitaire. Malgré une tendance à vouloir patienter pour récolter plus sec, les prix de marchés soutenus ont permis d’inciter à quelques récoltes anticipées pour étaler les chantiers.
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