Irrigation de précision : premiers tests de la modulation intraparcellaire en Rhône-Alpes
Changement climatique, raréfaction de l’eau, hausse du coût de l’électricité… la tendance accentue l’intérêt de la modulation intraparcellaire de l’irrigation. Les premiers équipements avec système de modulation de l’ouverture des buses et de la vitesse d’avancement « variable rate irrigation » (VRI) arrivent en France à la faveur des aides publiques. ARVALIS accompagne un agriculteur pionnier dans la mise en œuvre de cette technologie dans sa parcelle en Rhône-Alpes dans le cadre du projet VRI, de 2022 à 2024.
Par rapport aux enrouleurs, les pivots permettent d’économiser l’eau. Mais ils ne conviennent qu’à des grandes surfaces homogènes couvertes d’une seule culture. L’irrigation de précision est une piste pour aller plus loin dans l’utilisation de l’eau (et donc de l’énergie).
La technique VRI combine variation de l’ouverture des buses et de la vitesse d’avancement. Un même pivot peut donc irriguer deux cultures différentes, ou s’adapter à des réserves utiles différentes, en évitant sur- et sous-irrigation.
Une première phase du projet a caractérisé l’hétérogénéité hydrique parcellaire à l’aide de profils de sols et de mesures de la résistivité électrique. Depuis, des suivis réalisés sur cette parcelle de la plaine de Lyon, irriguée par un pivot équipé du système VRI permettent d’apprivoiser cette technologie, afin de conseiller les agriculteurs qui l’utiliseront.
Un pivot équipé du système VRI engendre un surcoût de 30 à 40 % par rapport à un pivot classique.
Le surcoût provient de la console VRI, des buses connectées et des électrovannes. La structure elle-même est assez classique et son coût dépend de la surface couverte et du nombre de travées.